Le gouvernement annoncé par le Premier ministre tunisien désigné, Hichem Mechichi, lundi 24 août 2020, et qui sera soumis à l’approbation du Parlement, est composé principalement de «technocrates» sans étiquettes politiques.
Le Premier ministre désigné, Hichem Mechichi, a présenté, tard lundi, son futur gouvernement, le second en six mois en Tunisie, composé essentiellement de technocrates, et qui doit encore obtenir l’approbation du Parlement. De nombreux partis parlementaires se sont dits mécontents d’avoir été écartés du cabinet, tout en évoquant la nécessité de voter la confiance à ce gouvernement pour éviter d’entraîner le pays, déjà à la peine économiquement, vers des Législatives anticipées.
Forte présence féminine : 28% sont des femmes
Le futur cabinet compte huit femmes sur 28 ministres et secrétaires d’Etat, c’est-à-dire 28% de l’ensemble du gouvernement, dont beaucoup sont peu connus du grand public. Parmi eux, de hauts fonctionnaires, des universitaires ou des cadres du privé. Un patron de banque, Ali Kooli, prend la tête d’un ministère centralisant Economie, Finances et Investissement. Les Affaires étrangères ont été confiées à Othman Jarandi, un diplomate de carrière ayant déjà occupé ce poste en 2013. Le ministre de la Défense, Ibrahim Bartagi, est un universitaire, selon plusieurs médias.
Mechichi, un énarque de 46 ans, n’a pas donné suite aux nombreuses demandes de personnalités politiques, pour la formation d’une équipe politique comprenant des membres des différents partis. Hichem Mechichi est le troisième chef du gouvernement désigné depuis les élections législatives d’octobre 2019, qui avaient accouché d’un Parlement éclaté en une multitude de formations antagonistes. Le principal parti, Ennahdha, n’a qu’un quart des sièges, et peine à former une coalition.