Quelque 200 policiers kényans supplémentaires ont quitté le Kenya, lundi, pour rejoindre Haïti, où ils participeront à la Mission des Nations Unies pour l’appui à la sécurité en Haïti (MINUSTAH). Cette mission a pour objectif de ramener la paix dans le pays, en proie à une violence croissante des gangs.
Ce nouveau contingent porte à 600 le nombre total de policiers kényans déployés en Haïti. Le Kenya a promis d’envoyer un millier de policiers au total pour participer à la mission, qui a pour but de soutenir la police haïtienne dans ses efforts contre les gangs, de protéger les infrastructures critiques et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire pour les civils.
Engagement à contribuer à la stabilisation d’Haïti
La mission MINUSTAH est prévue pour une durée initiale d’un an, jusqu’en octobre 2024. Elle est financée et soutenue logistiquement par les États-Unis, qui ont toutefois exclu toute intervention militaire directe en Haïti. Le déploiement des policiers kényans a été critiqué par certains au Kenya, notamment par l’opposition qui accuse le gouvernement de passer outre une décision de justice jugeant cette mission illégale.
Des organisations de défense des droits humains ont également exprimé des inquiétudes quant aux antécédents de violence policière au Kenya. Malgré ces critiques, le gouvernement kényan maintient son engagement à contribuer à la stabilisation d’Haïti. Il espère que son expérience dans la lutte contre les groupes armés, acquise lors d’opérations contre les islamistes shebab, sera utile pour ramener la paix dans ce pays des Caraïbes.
La difficile mission des policiers kényans
Haïti est en proie à une grave crise, depuis plusieurs années, marquée par la violence des gangs, les enlèvements contre rançon et l’instabilité politique. Le gouvernement haïtien a demandé l’aide de la communauté internationale pour rétablir l’ordre dans le pays. La mission des policiers kényans est de soutenir la police haïtienne dans ses efforts pour lutter contre la violence des gangs et protéger la population civile.
Ils patrouilleront dans les rues, mèneront des opérations de recherche et de saisie, et fourniront une formation à la police haïtienne. Le déploiement des policiers kényans en Haïti est confronté à un certain nombre de défis, notamment la situation sécuritaire volatile, la possibilité de propagation du choléra et les difficultés de communication linguistique.