Nouveau bijou dans le cinéma béninois, « Le rêve de Kadi » se déploie sur grand écran


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Le rêve de Kadi
Le rêve de Kadi

Vendredi, le public cinéphile béninois découvrira « Le rêve de Kadi », un film construit sur un scénario intéressant et captivant. Un film d’autant plus intéressant que le principal personnage, Kadi, de son vrai nom Kadi Issotina, vient tout juste de porter très haut le flambeau du Bénin et de l’Afrique, en remportant la 3ème édition de « Mon Premier Montreux Afrique« , lui donnant la possibilité de se produire sur scène, au Montreux Comedy Festival en Suisse, à Lausanne.

Vendredi 1er décembre 2023, à 20 heures, heure locale. Pendant une soixantaine de minutes, les cinéphiles de la capitale économique du Bénin, Cotonou, et environs, se délecteront à l’espace culturel Le Centre autour du film « Le rêve de Kadi », un chef-d’œuvre cinématographique issu d’une collaboration tripartite. Écrit par le journaliste et parolier Wilfried Gnanvi, « Le rêve de Kadi » est une production de la fondation suisse Graines de Paix, avec à la réalisation, le cinéaste Barnabé Affougnon.

Des comédiens talentueux issus d’un casting rigoureux

Le rêve de Kadi
Le rêve de Kadi

Pour cette aventure, le trio a su fédérer autour de lui une constellation de talents puisés dans le milieu cinématographique béninois. La jeune Kadi Issotina joue dans ce film aux côtés de ses aînés comédiens de renom comme Fidèle Gbégnon, qui a incarné avec brio le personnage de Tassi Hangbé, la reine amazone dans une pièce de théâtre à succès sortie de la plume de l’écrivain Florent Couao-Zotti et mise en scène par Ousmane Alédji. Il y a également des noms comme Hermione Soudé, Félicité Gounon, Raphael Hounto et Aldot Issifou que l’on retrouve dans « Le rêve de Kadi », dont la direction d’acteurs a été assurée par Essonoussè Guy Kponhento.

« En écrivant « Le rêve de Kadi » au début de l’année 2022, je n’avais encore jamais vu, ni entendu parler de celle qui allait prendre le rôle finalement. J’ai été très surpris de constater que l’artiste retenue au bout du casting porte le même prénom que le personnage. Nec plus ultra, elle a su incarner le personnage à la perfection. Mon imaginaire a été satisfait ! », confie fièrement l’auteur du scénario, Wilfried Gnanvi. Kadi Issotina, pour sa part, se souvient de ses premiers mots à l’endroit de l’auteur du « Rêve de Kadi » sur un forum de discussion WhatsApp dédié à l’équipe de réalisation du film : « Je tiens à dire merci au scénariste pour ce chef-d’œuvre, c’est juste exceptionnel, rien que la lecture et j’ai déjà des frissons ».

Une projection qui vient à point nommé

Le moment choisi par l’équipe du film pour lancer son produit ne peut pas être mieux indiqué. En effet, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes célébrée chaque 25 novembre, la ministre béninoise des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé, a lancé au Bénin la phase nationale de la campagne internationale « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles ». S’étendant jusqu’au 10 décembre, cette campagne vise à mener des actions concrètes en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre, par exemple en mettant l’accent sur la scolarisation des filles.

« Le rêve de Kadi » s’inscrit totalement dans cette dynamique puisque le film est conçu et réalisé pour sensibiliser les communautés béninoises sur l’importance de la scolarisation des filles et sur les obstacles que ces dernières doivent franchir pour accéder aux métiers de leur rêve. Il a été produit dans le cadre du programme « Meilleure École pour les filles » que la fondation Graines de Paix met en œuvre au Bénin, en collaboration avec le ministère des Enseignements Maternel et Primaire et celui de l’Action sociale de la Microfinance.

Le film, actuellement à l’honneur, n’est pas la première œuvre cinématographique du trio. En 2020 déjà, pendant que la pandémie de Covid-19 dictait sa loi au monde entier, l’équipe avait sorti « La famille de Chègoun », une série réalisée pour sensibiliser les populations sur la gestion des émotions au cours de cette période difficile. En dehors des réseaux sociaux, la télévision nationale, l’ORTB, avait permis une très large diffusion de cette série qui, à l’époque, cumulait des records d’audience.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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