En choisissant comme slogan de campagne « Notre grand Mali avance », IBK était-il bien inspiré ? La situation actuelle du pays est plus qu’inquiétante. Il faut vraiment être optimiste pour croire en cette boutade.
Plus de six ans d’une gouvernance émaillée de tâtonnements et de confusions à la sauce IBK plus tard, la pauvreté qui règne au Mali est difficile à décrire. Les Maliens ne savent plus à quel saint se vouer. Après une brillante élection en 2013 suivie d’une réélection en 2018, le premier homme du pays est censé être celui qui apporte les solutions dont la Nation a besoin. Actuellement et après six ans à la tête du Mali, IBK ne peut pas présenter un beau bilan de son mandat. Le nombre d’attaques augmente de manière alarmante et les populations sont toujours plus endeuillées.
Le grand Mali va mal
Les attaques terroristes font de plus en plus de victimes dans le pays. L’illustration la plus récente est celle des 40 morts dans le rang des FAMAs, sans compter les personnes disparues à Boulkessi et Mondoro. Le bilan n’est pas du tout reluisant et tout le pays est caractérisé par un mal-vivre indescriptible. Les hôpitaux au Mali sont devenus des mouroirs, ce qui est loin de correspondre à leur fonction première : sauver des vies.
Quant au plan social, peu importent les domaines, les travailleurs font face à de nombreuses difficultés. Les menaces et préavis de grève sont au cœur des échanges entre les différentes parties. Même en matière de sécurité, ce n’est pas mieux. Les différents mouvements qui ont signé l’Accord pour la paix d’Alger ignorent la procédure de décrispation et de mise en œuvre du document. Il convient de prendre les mesures qui s’imposent pour que le grand Mali avance… enfin.