La normalisation annoncée des relations entre le Maroc et Israël, si elle a été saluée par les deux camps et les Etats-Unis, a déclenché une colère du Président russe, Valdimir Poutine, du Front Polisario et de la Palestine.
Ce jeudi 10 décembre 2020, le Président américain, Donald Trump, a annoncé que le Maroc allait normaliser ses relations avec Israël. « Une autre avancée HISTORIQUE, aujourd’hui ! Nos deux GRANDS amis, Israël et le royaume du Maroc, ont accepté de normaliser complètement leurs relations diplomatiques – un grand pas en avant pour la paix au Moyen-Orient ! », a écrit Donald Trump sur Twitter.
Un communiqué du palais royal a indiqué que le Maroc allait « reprendre les contacts officiels et les relations diplomatiques, dans les meilleurs délais, avec Israël », confirmant Donald Trump, en ce qui concerne la reprise prochaine de ses relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Si le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu s’est félicité de cet accord « historique », loin évoquant des vols directs entre le Maroc et Israël, le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a pour sa part dénoncé un « péché politique qui ne sert pas la cause palestinienne ».
De son côté, le Front Polisario a dénoncé la décision du Président Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. « Le Polisario et le gouvernement sahraoui condamnent dans les termes les plus forts le fait que le président américain sortant Donald Trump attribue au Maroc ce qui ne lui appartient pas », a dénoncé le ministère sahraoui de l’Information, exhortant l’ONU et l’UA à « faire pression sur le royaume du Maroc pour qu’il mette fin à son occupation du Sahara Occidental ».
De même, la Russie a dénoncé, ce vendredi 11 décembre 2020, la décision prise par le Président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. « Ce que les Américains ont fait ici, c’est une décision unilatérale qui sort complètement du cadre du droit international », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, ajoutant que cette décision ne respectait pas non plus « les décisions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, avec lesquelles les Américains eux-mêmes étaient d’accord ».
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