L’option militaire pour la résolution de la crise malienne se met en marche. Nommé tout récemment Haut-représentant de l’Union africaine pour rendre opérationnelle la Force africaine en attente (FAA), le général Sekouba Konaté se rend à Bamako ce lundi 29 octobre afin d’échanger avec les autorités maliennes sur la mise en route de l’opération militaire. Cela pour une reconquête des territoires du Nord-Mali occupé par le mouvement islamiste Ansar Dine depuis le mois de mars.
(De notre correspondant)
L’ex-président de la transition guinéenne de 2010, le général Sekouba Konaté veut aller vite. A peine désigné comme Haut représentant de l’Union africaine (UA) pour l’opérationnalisation de la Force africaine en attente (FAA), il dirigera à Bamako, du 29 octobre au 8 novembre, une délégation de responsables militaires pour finaliser avec l’armée malienne un plan de reconquête du Nord-Mali. L’UA entend soumettre en novembre un plan militaire et sécuritaire au conseil de sécurité des Nations unies.
Durant son séjour en terre malienne, le général Konaté va également échanger avec des responsables des états-majors des armées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). A travers cette mission de l’ex-président de la transition guinéenne, l’UA s’engage résolument pour la résolution du conflit malien. Pour ce faire, l’organisation panafricaine a nommé, le 25 octobre, l’ancien président burundais Pierre Buyoya, comme Haut-représentant pour le Mali et le Sahel.
Outre l’UA, les Etats-Unis se mobilisent aussi pour la résolution de la crise malienne. En témoigne la visite ce lundi à Alger de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. Dans la capitale algérienne, Hillary Clinton cherche à convaincre les autorités encore réticentes du bien-fondé d’une intervention militaire afin de déloger les groupes armés qui sévissent dans le septentrion malien.