Nord-Mali : négociation ou intervention militaire ?


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La coalition pour le Mali organise depuis ce mercredi les assises de l’occupation des régions du Nord-Mali. Afin d’analyser et proposer des solutions à la crise politico-militaire qui secoue le Mali depuis mars 2012. Les Nord-Maliens, venus raconter leur quotidien sous la terreur imposée par les islamistes, restent divisés entre une sortie de crise par la négociation et un dénouement par une intervention militaire.

Négociation ou intervention militaire ? Les ressortissants du Nord-Mali, venus raconter leur quotidien sous la terreur imposée par les islamistes, aux assises de l’occupation, hésitent encore. Ces concertations, débutées ce mercredi à Bamako, avaient pour objet d’analyser et de proposer des solutions à la crise politico-militaire qui secoue le Mali depuis mars 2012.

Pour l’heure, les élus locaux, représentants des jeunes et des femmes, les chefs traditionnels, les imams, et autres représentants des différentes communautés des régions du Nord-Mali, Gao, Tombouctou, Kidal et Douentza, ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une synthèse. Au cours de ces assises, signe de dialogue, durant lesquelles le rôle et la place de la religion au Mali occuperont une place de choix dans les débats, les convives n’ont su trouver une solution commune prompte à régler le conflit au Nord-Mali qui dure depuis plus de six mois maintenant.

« Il y a ceux qui veulent à tout prix tenter de négocier pour éviter la guerre, ceux qui veulent prendre les armes tout de suite pour discuter ensuite en position de force, et ceux encore qui estiment qu’avec les occupants, aucun dialogue n’est possible », rapporte RFI.

Le régime de la terreur

Les trois groupes rebelles – Ansar Dine, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) – ont enrôlé plusieurs centaines d’enfants dans leurs forces, perpétré des exécutions, des flagellations et au moins huit amputations en guise de châtiment, et ont détruit systématiquement de nombreux sites religieux d’une grande importance culturelle et religieuse. Ces graves abus commis à l’encontre de la population du Nord-Mali ont été dénoncés mardi 25 septembre par Human Rights Watch, l’association américaine de défense des droits de l’Homme.

Les habitants du Nord-Mali n’ont pas manqué de s’offusquer contre ce régime de la terreur mis en place par les islamistes. « L’occupation est vécue comme une humiliation par des populations qui s’estiment atteintes dans leur dignité, dans leur droit et dans leur intégrité physique », souligne RFI. Selon eux, il faudra nécessairement une politique de réconciliation entre les communautés.

Toutes ces propositions, entérinées lors de ces assises de l’occupation du Nord-Mali, seront remises au gouvernement de la transition. Si tant est que ce dernier accepte de les prendre en compte. A relever, l’absence de l’exécutif malien, le président de la transition Dioncounda Traoré et le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra, à ces dialogues.

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