Selon Jean-Yves Le Drian, l’armée française se trouve à quelques encablures de l’endroit où se trouvent les otages français, enlevés au Niger en 2010 par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Les terroristes se sont réfugiés avec leurs prisonniers, selon le ministre français de la Défense, dans un massif du Nord-Mali.
L’armée française non loin des otages. C’est en tout cas ce qu’affirme Jean-Yves Le Drian. Selon le ministre français de la Défense, les sept otages français capturés il y a deux ans au Niger se trouvent dans un massif du Nord-Mali, dans les montagnes proches de Kidal. A l’entendre, les forces françaises sont tout près de cet endroit difficile d’accès.
« Mais ce massif des Ifoghas est une véritable forteresse naturelle, « un terrain extrêmement difficile d’accès où alternent des zones sablonneuses et des zones rocailleuses », observe Didier François, envoyé spécial d’Europe 1 au Mali ». « Ce massif comprend de très nombreuses grottes dont les entrées sont cachées par un épais manteau d’épineux. Le terrain idéal pour se cacher », ajoute-t-il.
« Cette zone montagneuse ce n’est certes pas loin à vol d’oiseau mais en fait, ce n’est pas si proche et c’est très immense. Il se peut qu’il y ait des grottes, c’est là où se cachent les islamistes en compagnie de leurs otages », nous déclare Michel Galy, politologue et sociologue.
« Les otages risquent d’y laisser la vie »
Selon ce spécialiste du Mali, « les otages risquent malheureusement d’y laisser la vie » si tant est que l’armée française tente de les libérer. Avant de préciser : « Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait proposé de négocier mais avec la rapidité de cette guerre, on ne sait pas si les négociations sont encore possibles. Toute rançon va prolonger la guerre car cette manne financière permettra aux terroristes de se réarmer ».
L’armée française a repris mercredi Kidal, troisième grande ville du Nord-Mali. La reprise de cette ville est très symbolique car il s’agit du bastion d’Ansar Dine, le groupe de Touaregs pro-charia, la loi islamique.
Pourtant la bataille n’est pas finie. « On rentre dans une phase extrêmement difficile à stabiliser », indique à Afrik.com Antoine Glaser, ancien directeur de La Lettre du Continent. Les forces françaises doivent désormais sécuriser la ville et libérer les otages.