Nord-Mali : les femmes victimes de violences sexuelles brisent le silence


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Des associations de défense des droits de l’Homme ont déposé une plainte, ce mercredi, au nom de 80 femmes victimes de violences sexuelles commises au Nord du pays par des groupes armés, qui ont occupé la région en 2012 jusqu’à l’intervention militaire de juin 2013. Les associations mettent en doute la volonté de la justice dans cette affaire.

Les femmes victimes de violences sexuelles au Mali sortent de leur silence. Six associations de défense des droits de l’Homme souhaitent que justice soit faite pour ces femmes qui sont victimes, selon elles, de crimes de guerres et de crimes contre l’humanité.

Victimes de crimes de guerre et crimes contre l’humanité

De janvier 2012 à l’intervention militaire de juin 2013, les femmes maliennes vivant dans le nord ont été violées, séquestrées, réduites à une vie d’esclaves ou de prostitution. Parmi les associations qui ont déposé une plainte en leur nom, l’association Wildaf, qui défend les droits des Maliennes, a tenu à expliquer la situation de ces femmes. « Ces femmes étaient enlevées puis emmenées dans des endroits souvent hors de la ville. Les combattants venaient et rentraient dans leurs maisons ».

Rôle de la justice remise en cause

Selon le coordinateur des avocats des victimes, les crimes reprochés aux groupes armés à l’égard de ces femmes « sont imprescriptibles ». Les coupables devront répondre de leurs actes devant la justice. Cependant, il doute de la volonté de la justice dans cette affaire, « quel que soit le temps que cela prendra, les auteurs de ces crimes répondront un jour devant la justice nationale d’abord, si elle a la volonté et la capacité de les juger ».

Dans un pays où les groupes armés sont toujours présents au Nord, les associations souhaitent que toute la lumière soit faite sur cette affaire afin de ne pas négliger le droit de ces femmes victimes de violences sexuelles

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