De violents affrontements ont eu lieu ce vendredi entre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Les combats entre le MNLA et le Mujao ont débuté ce vendredi, en fin de matinée, à Ansongo, une commune située au sud-est de Gao, non loin de la frontière avec le Niger. D’après le porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad, Hama Ag Sid Ahmed, il y a eu « plusieurs dizaines de morts et de blessés et huit véhicules détruits du côté du Mujao » et « trois blessés et deux voitures hors d’usage » côté MNLA. Mais selon des sources sécuritaires au Mali, les pertes au sein du MNLA seraient en réalité plus importantes. « Les Touareg du MNLA ont subi une lourde défaite face aux islamistes du Mujao. Au cours des combats, le Mujao a tendu une embuscade aux Touareg du MNLA qui ont perdu de nombreux hommes », rapporte l’AFP. Le MNLA aurait fait appel à des renforts. Les affrontements se poursuivaient encore dans la soirée de ce vendredi.
D’après d’autres sources locales, c’est un important groupe du MNLA qui aurait lancé une embuscade contre des membres du Mujao. Le MNLA souhaite « assainir » de nombreuses régions. Selon ce dernier, cette opération ne sera pas la dernière. « Elle va être élargie aux environs de Gao puis à Tombouctou pour chasser tous les terroristes de l’Azawad ».
Ansar Dine est resté immobile mais pas muet : « Nous sommes en train d’observer », a déclaré à TSA Mohamed Ag Aharid, négociateur du groupe à Ouagadougou. Il a assuré qu’Ansar Dine ne soutiendra ni le MNLA ni le Mujao. Cependant, si Ansar Dine n’a pas l’intention de soutenir le MNLA en tant qu’organisation, des électrons libres pourront aller à la rescousse de « leurs frères qui se battent contre les groupes terroristes », a ajouté le porte-parole d’Ansar Dine.
Ces affrontements interviennent au moment ou deux groupes rivaux, Ansar Dine et le MNLA, se rencontre à Ouagadougou, la capitale du burkina Faso, en compagnie du médiateur de la Cédéao, le président Burkinabé, Blaise Compaoré. Il a reçu dans son palais les négociateurs des deux organisations afin de trouver une solution d’entente pour une sortie de crise.