La crise que traverse le Mali ne laisse pas indifférente La France. Le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt, qui rentre d’une tournée-express au Mali, au Niger et en Mauritanie, a réaffirmé son soutien au Mali. Il a par ailleurs invité les rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) au dialogue.
« La France a une position extrêmement claire. Et cette position qui a été réaffirmée par nos plus hautes autorités est que l’unité, l’intégrité, les institutions du Mali doivent être préservées. La France est aux côtés du Mali pour trouver des solutions qui permettront de sortir de la crise », a déclaré Henri de Raincourt à la suite de son entretien avec le président Amadou Toumani Touré. Selon lui, la situation qui prévaut au Nord exige de la France un accompagnement, mais surtout un soutien au gouvernement et au peuple malien.
Cessez le feu
Durant son séjour en terre malienne, Henri de Raincourt a également insisté sur l’acceptation par tous les acteurs d’un cessez-le-feu qui sera le préalable à l’organisation d’un dialogue global et confiant. Ce qui permettra de réunir tout le monde et de revisiter la situation, à la lumière des accords qui ont été passés les années précédentes et des actions qui ont été menées. « Je pense que le Mali est un pays qui a vocation à vivre dans la paix et la sécurité et que c’est un acteur très important pour la stabilité du continent tout entier. Les atrocités commises au Nord sont totalement inacceptables », a-t-il souligné.
Henri de Raincourt a réaffirmé l’attachement de la France et de l’ensemble des partenaires européens à l’intégrité territoriale du Mali et au retour de la paix. Pour le responsable français, il faut évaluer les précédents accords signés entre les autorités maliennes et les touarègues. « Je crois que le gouvernement malien a fait les ouvertures nécessaires pour que la discussion puisse s’engager. Mais pour qu’une discussion confiante et réaliste puisse débuter, il faut déjà que les armes se taisent », note Henri de Raincourt. «On ne peut pas se parler, quand le canon tonne» a-t-il conclu.
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