Des djihadistes français ou binationaux feraient partie d’une brigade armée au sein d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Une photo, en possession des services secrets français prouverait leur présence dans le Nord du Mali.
Une photo récupérée, selon Le Monde, par les services de renseignement français pourrait bien prouver la présence de nationaux français au sein d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ils feraient partie d’une brigade qui combat essentiellement dans le Nord du Mali, dans l’Azawad. Sur ce cliché, on y apercevrait deux hommes, d’une trentaine d’année pouvant être de nationalité française, selon des experts, rapporte Le Monde.
Loin du profil Merah, ces combattants seraient davantage organisés et préparés. Avant leur intégration à Aqmi, ils auraient rejoint les rangs d’autres groupes armés. L’un des deux hommes aurait participé à la guerre en Libye avant de rejoindre une des branches armées d’Al-Qaïda, au nord du Mali. Leur identité seraient, pour l’heure, gardées secrètes.
L’Algérie peine à coopérer
Leur rôle serait double. En plus de combattre dans l’une des branches armées d’Aqmi, ces Français serviraient de traducteurs notamment pour la question des otages. Contactée par Afrik.com, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) n’a pas voulu apporter davantage d’informations à ce sujet. Même son de cloche du côté du ministère de la Défense. De son côté, Le Monde affirme qu’une copie du cliché a été récupérée par la DGSE fin août. Ce dernier affirme également que le Quai d’Orsay souhaiterait que l’Algérie fasse preuve « d’une plus grande transparence ». « Même si Alger est désormais visé par des groupes dissidents d’Aqmi, comme le Mujao, explique un diplomate, les Algériens veillent avant tout à leurs intérêts en contenant la menace à l’extérieur de leur frontière et on peut se demander jusqu’à quel point ils ne privilégient pas plus une sorte de pacte de non-agression avec Aqmi que son éradication. » La chasse aux Franco-Algériens ou aux Français ne ferait pas partie des préoccupations des services secrets algériens.
A ce jour, les seuls djihadistes français à avoir été identifiés par les services secrets étaient au Pakistan, notamment Naamen Meziche arrêté près de la frontière iranienne. Interpellé en juin dernier par les services de renseignement locaux, Meziche était un proche de Younis al-Mauritani, un haut responsable d’Al-Qaïda, capturé en septembre 2011 au Pakistan. Naamen Meziche, est de nationalité française et d’origine maghrébine. Il était, selon un expert, « un jihadiste présent sur la zone Pakistan-Afghanistan-Iran depuis un certain nombre d’année », rapporte Libération.
La région de l’Azawad attire-t-elle désormais des djihadistes français ? D’après des témoignages d’anciens otages francophones, des binationaux figureraient parmi les combattants.
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