Des éléments armés ont attaqué Ménaka, ce mardi matin, une ville située au Nord-est du Mali et proche de la frontière nigérienne. Cet assaut porte la signature du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
C’est aux environs de 6 heures du Matin que les premiers affrontements ont été signalés mardi dans le nord du Mali entre l’armée et des rebelles Touareg. Les combats ont éclaté près et dans la ville de Ménaka (nord-est), non loin de la frontière avec le Niger, et ont duré plusieurs heures provoquant l’interruption momentanée des communications téléphoniques.
Selon un communiqué du ministère malien de la défense lu à la télévision nationale, des aéronefs de l’armée ont bombardé une position des bandits armés à Ménaka. Cette riposte a fait plusieurs morts côté rebelles et un soldat de l’armée nationale y a aussi perdu la vie.
Ménaka sous contrôle de l’armée
Selon le lieutenant Habib Togola, l’armée malienne contrôle la ville où du renfort a été envoyé. De sources concordantes affirment que les rebelles qui étaient entrés un moment dans Ménaka, se sont repliés à deux kilomètres de la ville, dans une zone boisée. Ces combats illustrent l’insécurité grandissante dans l’immense territoire désertique qu’est le nord malien, où opère déjà Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui y a installé des bases.
Une situation amenant l’armée à renforcer sa présence dans cette région la semaine dernière, en concentrant plusieurs centaines d’hommes à Tinzawaten localité située à la frontière avec l’Algérie. Une zone où des centaines de Touareg lourdement armés sont rentrés après le conflit ayant abouti à la chute de Mouammar Kadhafi l’an dernier. Certains ont intégré le processus de paix offert par le gouvernement du président malien Amadou Toumani Touré, mais d’autres sont toujours retirés dans les montagnes du désert.
Revendications indépendantistes
L’objectif du mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui est à l’origine de cette attaque de Ménaka, est la création d’un nouvel Etat indépendant au nord du fleuve Niger. Le MNLA est issu de la fusion du Mouvement de libération de l’Azawad et du Mouvement touareg du Nord-Mali de Ibrahim Bahanga, le chef de la rébellion de 2006, décédé fin août 2011.
Dans les rangs de ce mouvement indépendantistes, on trouve d’anciens rebelles touaregs, des militaires déserteurs et des officiers supérieurs dont certains ont longtemps servi dans l’armée libyenne du colonel Kadhafi et qui sont rentrés avec la chute du guide.