Visite éclair à Bamako la semaine dernière d’Alain Juppé, ministre français des affaires étrangères. Au cours de son bref sejour en terre malienne le chef de la diplomatie française a réaffirmé l’attachement de la France à l’intégrité territoriale du Mali.
La France n’a pas une question ambiguë sur la crise malienne. L’hexagone est attaché à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali. « Pour nous c’est un principe absolument fondamental. En aucun moment nous avons varié sur cette ligne ». Telle est en substance le message qu’Alain Juppé, le chef de la diplomatie française a tenu a exprimé au président Amadou Toumani Touré. M. Juppé a par ailleurs prôné le dialogue plutôt que les armes, pour régler la crise du Nord.
« Il n’y aura pas de solution militaire dans ces affrontements, et il faut donc prendre la voie du dialogue politique aussi inclusif que possible avec tous ceux qui doivent s’asseoir autour de la table et le président a tout à fait confirmé que c’était son intention », a précisé Juppé. Pour ce faire, la médiation aura un rôle clé dans la résolution du conflit avec l’implication de l’Algérie, du Burkina Faso, de l’Union africaine et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Respect du calendrier électoral
La rébellion touarègue du Mouvement de libération nationale de l’Azawad (MNLA) menace la tenue de l’élection présidentielle que le Mali a prévu d’organiser à la fin du mois d’avril prochain. C’est pourquoi Alain Juppé a insisté sur le respect du calendrier électoral. « Le président Amadou Toumani Touré a joué un très grand rôle dans la transition démocratique ici dans ce pays et je pense qu’il est très attaché au respect du calendrier constitutionnel. Ces élections doivent avoir lieu à la date prévue et sur l’ensemble du pays y compris au nord et je crois que là aussi nous avons une convergence de vues », a dit le ministre français des affaires étrangères à la presse.
Avant cette visite express au Mali, Alain Juppé s’est aussi rendu au Bénin et au Burkina Faso. Le Burkina Faso qui pourrait jouer un rôle majeur dans la crise au nord du Mali, d’autant que des milliers de réfugiés sont massés à sa frontière, ainsi qu’au Niger, en Mauritanie et en Algérie. Des refugiés qui seraient plus de 100 000 selon le HCR.