Il y a quelques jours, un groupe d’au moins 380 militaires a pris la décision de démissionner de ses fonctions. Les raisons ne sont pas encore connues, mais l’Assemblée nationale nigériane promet d’enquêter à ce propos.
Pour l’heure, des informations mettent en avant une forte démotivation des troupes. Les militaires ont le moral très bas et dénoncent de nombreux faits. Il s’agit entre autres du manque criard d’équipement, la corruption dans le milieu des officiers supérieurs et une solde estimée trop faible. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase et entrainé cette vague de démission est la gestion des opérations contre les organisations djihadistes telles que Boko Haram. Quelques semaines plus tôt, c’est une vidéo rapidement devenue virale sur internet qui illustrait la situation.
L’armée nigériane mise à mal
La vidéo mettait en avant un soldat de première classe qui s’en prenait à Tukur Buratai, le chef d’état-major nigérian. Ce dernier serait accusé d’être le coupable de toutes les attaques dont sont victimes les convois militaires. Rien que pour le mois de juillet, le bilan s’élève à 45 fantassins nigérians tués dans le nord-est du pays suite à trois attaques terroristes. Cela a immédiatement entrainé une montée de l’indiscipline dans le rang des militaires. D’un autre côté, cela explique les cas de désertion et les mutineries constatées au cours de ces dernières années.
Le Parlement nigérian promet de faire la lumière sur cette affaire qui risque de compromettre la sécurité intérieure du Nigeria. Celle-ci est déjà bien mise à mal par les malfrats qui sèment la terreur dans diverses parties du pays. En effet, il y a un mois, deux attaques dans l’état de Borno avaient entraîné plus de 50 décès.