Felix Timilaemi, ancien chef milicien du Delta du Niger, a lancé une campagne contre le vol de pétrole dans la zone d’Ekeremor, dans l’Etat de Bayelsa, au sud du Nigeria.
Le Nigeria est le premier producteur africain d’or noir. Mais aussi certainement le pays le plus touché par les vols de pétrole. C’est afin de pallier à cette situation qu’un ex-chef milicien du Delta du Niger, Felix Timilaemi, a lancé une campagne contre la pratique dans la zone d’Ekeremor, dans l’Etat de Bayelsa, au sud du pays.
Déplorant le fait que le vol de pétrole dans la région soit la cause d’une importante pollution de l’environnement, dont découlent des risques majeurs pour la santé, l’ex-milicien se livre ainsi à une véritable guerre contre les trafiquants, selon cajnewsagency.
Et c’est accompagné de 240 jeunes placés sous son commandement qu’il patrouille tous les jours, sans relâche, à la recherche de raffineries illégales et de bateaux utilisés par les voleurs de pétrole, dans les ruisseaux et les cours d’eau de la région. « Quand nous les attrapons, nous les incendions. Le vol de pétrole dans la région est devenu si grave que je devais m’en occuper moi-même et mettre un terme à cela », explique-t-il.
Selon lui, 30 raffineries illégales et 12 bateaux utilisés par des voleurs auraient déjà été détruits par son action. Il affirme également que les autorités régionales, y compris les chefs traditionnels, appuient sa croisade pour débarrasser la région de cette menace. En effet, selon lui, ce sont bel et bien les autorités locales qui sont les plus à même d’endiguer le phénomène : « Nous sommes les indigènes de cette communauté et nous connaissons notre peuple. Nous connaissons nos garçons. Nous savons comment nous pouvons lutter contre le vol de pétrole. La meilleure chose que nous devrions faire est d’investir les gens dans cette campagne ».
Le vol de pétrole connait une certaine recrudescence au Nigeria depuis plusieurs années. En 2013, les chiffres auraient atteint des records, représentant une perte de 12 milliards de dollars.
Le premier producteur de brut du continent africain produit environ deux millions de barils par jour, et le sabotage de ses oléoducs , qui cause l’écoulement de nappes de pétroles, engendre donc une pollution très importante.