Un violent attentat a frappé une gare routière proche de la capitale, lundi matin, en pleine heure de pointe. Un premier bilan ferait état d’au moins 71 morts.
Le Nigeria compte à nouveau ses morts. Un violent double attentat à la bombe a touché lundi matin une gare routière située à 8 km au sud d’Abuja, la capitale nigériane, en pleine heure de pointe. Les autorités font état de « dizaines de morts ».
« Il est exact de dire que des dizaines de personnes ont été tuées à la suite de l’explosion de bombes à la gare routière de Nyanya Motor Park », a ainsi déclaré à l’AFP Manzo Ezekiel, de l’Agence Nationale des Gestion des Urgences (NEMA).
«71 personnes ont été tuées et 124 autres blessées», complétait le porte-parole de la police, Franck Mba, lundi en début d’après-midi.
La double explosion, intervenue à 06 heures 45, aurait également détruit une trentaine de véhicules et aurait laissé derrière elle un trou de plus d’un mètre de profondeur. Un reporter de l’AFP sur place, décrit une dispersion « d’effets personnels et de chaire humaine dans l’ensemble de l’enceinte de la gare ».
Les causes des explosions restent pour l’heure indéterminées, les responsables de sécurité sur les lieux cherchant à déterminer ce qui a pu provoquer les déflagrations. Le directeur de NEMA, Charles Otegbade, a toutefois déclaré qu’une des déflagrations « aurait émané d’un véhicule au sein de la station ».
Par ailleurs, aucune revendication n’est pour le moment parvenue aux autorités, bien que Boko Haram soit à nouveau suspecté. Abuja a en effet déjà été plusieurs fois la cible de la secte islamiste. En 2011, notamment, un attentat suicide à la voiture piégée perpétré par les miliciens de la secte dans un bâtiment des Nations Unies de la ville, avait fait 26 morts.
Dimanche, au moins 60 personnes avaient été tuées par des hommes armés lors d’attaques menées dans plusieurs villages du nord-est du Nigeria.