Le Président nigérian Muhammadu Buhari a présenté un budget de 34 millions de dollars américains (environ 18 961 milliards FCFA), à l’Assemblée nationale. Ce montant voit une augmentation de 146,3 millions de dollars (81,6 milliards FCFA) ou 13% par rapport au budget révisé de 2020 et promulgué en juillet dernier, en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 et ses effets collatéraux.
« Compte tenu des nombreux défis auxquels nous sommes confrontés, nous devons accélérer notre processus de reprise économique, promouvoir l’inclusion sociale et renforcer la résilience de l’économie. Le budget 2021 a donc été intitulé »Budget de la relance économique et de la résilience ». Il devrait accélérer le rythme de notre reprise économique, promouvoir la diversification économique, renforcer la compétitivité et garantir l’inclusion sociale », a déclaré le Président nigérian, Muhammadu Buhari.
Le projet de loi de finances 2021 vise un taux d’inflation de 11,95% et une croissance de 3% du Produit Intérieur Brut (PIB). Pour sa part, la référence pétrolière est de 40 dollars (22 308 FCFA) le baril, et le taux de change prévisionnel est fixé à 379 naira pour un dollar (551 FCFA).
En 2021, le déficit devrait grimper à 13 milliards de dollars (7 234 milliards FCFA), soit un peu moins du tiers du budget total. Il devrait être « financé principalement par des prêts », a précisé Muhammadu Buhari. Ce n’est pas la première fois que son administration adopte un budget ambitieux, mais elle peine généralement à trouver les fonds pour le financer.
En revanche, l’économie nigériane se contracterait probablement de 3,2%, en 2020, selon les prévisions annoncées, en juin 2020, par la Banque Mondiale. Ceci, au cas où la pandémie est contenue au troisième trimestre de l’année.
Le pays le plus peuplé du continent, avec environ 200 millions d’habitants, a déjà traversé une grave récession économique entre 2016 et 2017, conduisant à des millions de pertes d’emplois et une forte inflation, qui a dégradé le niveau de vie général. Plus de la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté.