Selon une circulaire publiée sur le site Web du Bureau du budget de la Fédération, les recettes globales disponibles pour le budget pour 2021 sont projetées à 7 498 milliards de nairas, tandis que le niveau global des dépenses devrait être de 12 658 nairas. La réunion de l’exécutif fédéral (FEC) à cet effet a été présidée par le Président Muhammadu Buhari, vice-président, SGF, COS, NSA et quelques ministres présents en personne à la State House Council Chambers, tandis que le reste du cabinet a participé à distance.
Ces projections, a déclaré le gouvernement, sont conformes à son cadre de dépenses, à moyen terme, sur l’horizon 2021-2023 et à sa politique budgétaire. La circulaire, signée par le ministre des Finances, Zainab Ahmed, a noté que les paramètres clés du cadre budgétaire 2021-2023 ont été définis conformément aux perspectives économiques mondiales et nationales. Mme Ahmed a noté que les dépenses globales se composent de transferts statutaires de 481,41 milliards de nairas, d’un service de la dette de 3,124 milliards de nairas, d’un fonds d’amortissement de 220 milliards de nairas, de dépenses récurrentes (non liées à la dette) de 5746 milliards de nairas et de dépenses en capital (hors de capital en transferts statutaires) de 3 086 milliards de nairas.
Les dépenses en capital s’élèvent à 1 485 milliards de nairas, indique la circulaire. De même, les transferts statutaires de 481,41 milliards de nairas consistent en des allocations au Conseil national de la magistrature (NJC), à la Commission de l’éducation de base universelle (UBEC), à la Commission de développement du delta du Niger (NDDC), à l’Assemblée nationale (NASS), à la Commission électorale nationale indépendante (INEC), la Commission nationale des droits de l’Homme (NHRC), la Commission des plaintes du public (PCC), la Commission de développement du Nord-Est (NEDC) et le Fonds de fourniture de soins de santé de base (BHCPF).
« On s’attend à ce que ces branches du gouvernement et des agences utilisent les fonds transférés strictement pour atteindre les objectifs pour lesquels ils sont destinés », note la circulaire. « Conformément à la loi sur la responsabilité fiscale (2007), tous les bénéficiaires de transferts statutaires seront tenus de fournir au BOF des rapports périodiques sur l’affectation et les dépenses des fonds reçus ».
En outre, 220 milliards de nairas sont provisionnés pour le fonds d’amortissement pour honorer les prêts arrivant à échéance. De même, la somme globale de 3 086 milliards de nairas, qui exclut la composante capital des transferts statutaires, a été mise de côté pour diverses dépenses en capital critiques. Ils comprennent 1 485 milliards de nairas pour les dépenses en capital de MDAS; 234,19 milliards de nairas pour la supplémentation en capital; 337,06 milliards de nairas pour les subventions et les projets financés par des donateurs; 20 milliards de nairas pour le programme d’intervention spéciale; 4335,59 milliards de nairas pour les entreprises publiques; et 674,11 milliards de nairas pour les prêts liés à des projets multilatéraux et bilatéraux.
Au 30 mai, les recettes réelles du gouvernement nigérian s’élevaient à 16 200 milliards de nairas, ce qui représente 62% du budget révisé au prorata de 2,62 milliards de nairas. Le manque à gagner de 38% est attribuable à la sous-performance des sources de revenus pétroliers et non pétroliers, note la circulaire. Plus tôt dans l’année, les prix du pétrole ont fortement chuté en raison des perturbations des activités économiques liées au Covid-19, dans le monde entier. La situation sur le marché mondial du pétrole a été aggravée par une guerre des prix entre les forces du cartel de l’OPEP, notamment l’Arabie Saoudite et la Russie.
La circulaire a ajouté que les faiblesses structurelles de l’économie mondiale, et de l’environnement intérieur par extension, ont encore aggravé la crise économique.