La ville de Maiduguri, au nord du Nigeria, fief de Boko Haram, n’a pas été épargnée par le groupe armé, qui y mène régulièrement des attaques. Mardi, deux explosions ont de nouveau retenti sur le marché de cette immense localité, où les habitants ont dû vivre au quotidien avec la menace Boko Haram.
Il ne se passe presque plus une semaine au nord du Nigeria sans que la ville de Maiduguri soit malmenée par Boko Haram. La localité est le fief du groupe armé qui y fait la loi. Ce mardi 10 mars 2015, deux explosions ont retenti dans un marché et dans une rue commerçante de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. Pas plus tard que le weekend dernier, la ville avait été ciblée par un triple attentat attribué à Boko Haram, selon des témoins.
Bien que quatre armées, du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Cameroun soient à ses trousses, Boko Haram continue de mener de sanglantes attaques dans le nord du Nigeria. L’Union Africaine va mettre en place une force de 8 700 hommes, dans les semaines à venir, pour combattre le groupe armé. Depuis 2009 Boko Haram a fait plus de 13 000 morts et des milliers de déplacés. Le groupe s’est radicalisé en 2002 sous la direction d’Abubakar Shekau, réputé pour sa férocité.
Le groupe a porté officiellement allégeance à l’organisation de l’Etat islamique qui contrôle une partie des zones en Syrie et Irak. Selon de nombreux observateurs, c’est cette organisation qui aurait participé à soigner la communication du groupe qui s’est dernièrement professionnalisée. Il envoie régulièrement des vidéos de qualité adressées le plus souvent aux Occidentaux.
Pour rappel, Boko Haram combat l’éducation occidentale. Le groupe armé a pour objectif de mettre en place un califat dans le nord du Nigeria et de déstabiliser le pouvoir central.