Des dizaines de morts sont à déplorer suite à un raid des forces nigérianes sur une mosquée du village de Baga, dans l’Etat de Borno, connu pour être le fief de la secte islamiste Boko Haram.
Des affrontements entre militaires et islamistes font des dizaines de morts. Cela fait suite à un raid des forces nigérianes sur une mosquée du village de Baga, dans l’Etat de Borno, connu pour être le fief de la secte islamiste Boko Haram.
« Les soldats auraient encerclé une mosquée où des islamistes armés se seraient réfugiés, ont rapporté des habitants », indique l’AFP. Selon la presse locale, ce conflit aurait fait 185 morts.
Un bilan démenti par les autorités nigérianes. Ces informations sont « extrêmement exagérées […] Il pourrait y avoir eu des victimes, mais il est insensé de dire que 185 personnes ont été tuées. Sur mon honneur d’officier, je peux dire que rien de tel ne s’est produit », a déclaré le porte-parole militaire de l’Etat de Borno, Sagir Musa.
« Un représentant des autorités s’appuyant sur les témoignages d’habitants, a estimé, sous le couvert de l’anonymat, qu’il y avait eu des morts parmi les insurgés, parmi les soldats, mais aussi parmi les civils. Les violences ont poussé de nombreux habitants à fuir le village », précise LeMonde.fr.
Cette même source signale, en outre, que plusieurs maisons et un marche ont été incendiés suite aux combats entre militaires et islamistes.
Le Nigeria a plaidé mercredi 17 avril pour une solution politique afin de résoudre le conflit qui l’oppose à la secte islamiste Boko Haram. Le président nigérian Goodluck Jonathan « pourrait offrir une amnistie aux islamistes de la secte Boko Haram afin de mettre un terme à une insurrection qui a fait des milliers de morts. Une commission présidentielle de 26 membres présidée par le ministre des Affaires spéciales, Kabiru Turaki, va être chargée de définir les contours d’une amnistie qui permettrait un désarmement en 60 jours », souligne 20minutes.fr.
Depuis 2009, les attaques du groupe terroriste dans le centre et le nord du Nigeria, et leur répression par l’armée, ont fait au moins 3 000 morts.