Réfugiées au Cameroun, huit personnes ont été abattues par le groupe terroriste nigérian Boko Haram après être retournées à leurs maisons, à Gamboru, dans le nord-est du Nigeria.
Après avoir échappé à Boko Haram, le groupe terroriste les a finalement rattrapées. Huit personnes réfugiées au Cameroun, à Fotokol, près de la frontière nigériane, ont été tuées par Boko Haram alors qu’elles étaient retournées inspecter leurs maisons endommagées à Gamboru, dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué plusieurs témoins. Ces derniers affirment que ces personnes ont reçu des garanties qu’elles pouvaient retourner à Gamboru, car elles y seraient en sécurité. C’était sans compter avec la détermination de Boko Haram qui a dépêché des hommes en motos pour les massacrer.
Alors que plusieurs troupes africaines, notamment tchadiennes, nigériennes, camerounaises sont à ses trousses, Boko Haram est loin d’être mis à genoux. Le groupe terroriste a toujours une grande capacité de nuisance dans le nord du Nigeria. Pourtant, l’armée tchadienne, en première ligne de la lutte contre l’insurrection armée, avait repris la localité de Gamboru, en février, qui était tombée aux mains de Boko Haram. Elle s’était déployée à nouveau, fin mars, dans la ville, quelques jours après une nouvelle attaque meurtrière du groupe armé qui avait profité de l’absence des forces de sécurité dans la ville.
Abubakar Shekau, le chef de la nébuleuse, et ses disciples n’ont pas fini de faire leur loi dans le nord du Nigeria. Ils ont tué près de 200 personnes depuis le début du mois de Ramadan. Ils abattent des fidèles priant à la mosquée, ou encore les personnes qu’ils trouvent sur leur passage. Sans compter qu’ils incitent des jeunes filles à accepter de se faire exploser en tant que kamikazes sur des places publiques pour faire le plus de victimes possibles.
Depuis 2009, Boko Haram ne cesse d’ensanglanter le nord du Nigeria. Le groupe armé a fait des milliers de victimes et poussé des milliers de populations à se déplacer. Au total, l’organisation d’Abubakar Shekau a fait 15 000 morts. Plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme militent pour que tous ces crimes soient jugés par la Cour pénale internationale et inscrits au rang de crimes contre l’humanité. L’ONU affirme d’ores et déjà étudier la question.