Quatre policiers ont été tués, dimanche, par des hommes armés dans deux États du Sud-Est du Nigeria. Des attaques de plus dans une région en proie à une forte insécurité sur fond de revendications indépendantistes, depuis quelques années.
Le sud-est nigérian continue d’enregistrer des actes de violence perpétrés par des hommes armés. Les derniers actes en date concernent deux attaques menées dimanche. Le bilan fait état de quatre morts parmi les policiers, selon un communiqué publié, ce mardi 22 février, par la police nigériane. La première attaque a eu lieu dans l’État d’Imo où des hommes armés s’en sont pris au commissariat d’Isu, à l’aide de bombes artisanales. Selon le communiqué de la police, les hommes armés ont « tiré par intermittence et lancé des cocktails Molotov et des engins explosifs improvisés (EEI) qui ont mis le feu au poste de police ».
« L’incendie et les EEI ont touché certains véhicules et une partie du bâtiment (du commissariat, ndlr) et malheureusement, deux officiers de police ont payé le prix ultime, tandis qu’un autre a été légèrement blessé par balle à la tête », poursuit le communiqué.
La riposte ne s’est pas fait attendre du côté des policiers qui ont réussi à mettre en déroute les assaillants qui, dans leur fuite, se sont réfugiés dans deux hôtels de la localité d’où ils ont pu être extirpés par les hommes en uniforme. Au total, 17 individus ont été mis aux arrêts.
Dans la même journée du dimanche, l’escorte d’un membre du gouvernement local de l’État d’Enugu a été prise pour cible, dans une embuscade, dans l’État voisin d’Anambra. « Deux auxiliaires de police du commissaire aux Terres de l’État d’Enugu, Chidi Aroh, ont été tués dans une embuscade (…) Les escortes se sont battues vaillamment pour sauver le commissaire qui a réussi à s’échapper avec son chauffeur », a confié à l’AFP, le porte-parole du commandement d’Anambra, Ikenga Tochukwu.
Les attaques de cette nature sont fréquentes, depuis quelques années, dans la région du Sud-Est nigérian où l’IPOB (Indigenous People of Biafra), un mouvement indépendantiste, très actif, fait feu de tout bois – y compris par la violence – pour redonner vie à la République du Biafra. La première tentative de création de cette République avait entraîné la terrible guerre du Biafra qui a fait environ un million de morts, surtout parmi les Igbo, entre 1967 et 1970.
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