Au moins 21 personnes sont mortes après l’explosion d’un kamikaze, ce vendredi, au milieu d’une foule, à l’occasion d’une procession de musulmans chiites, à 20 kilomètres au sud de Kano, dans le nord-est du Nigeria.
Le nord-est du Nigeria de nouveau ensanglanté par une attaque terroriste. Au moins 21 personnes sont mortes dans l’attentat-suicide contre une procession chiite survenu ce vendredi après qu’un kamikaze se soit fait exploser au milieu de la foule, à 20 kilomètres au sud de Kano, dans le nord-est du Nigeria. « Il y avait une foule énorme, il est encore trop tôt pour établir un bilan précis des victimes », a déclaré un des organisateurs de la procession, au village de Dakasoye.
Le groupe terroriste Boko Haram pourrait bien être à l’origine de cette nouvelle attaque meurtrière. Créé en 2002, Boko Haram ne s’attaquait au début qu’aux symboles étatiques, notamment les commissariats, postes de police, gendarmeries, bâtiments publics… Puis le visage du groupe s’est assombri en 2009, lorsque le féroce Abubakar Shekau en a pris la direction. L’insurrection armée massacre alors des populations entières, rase des villages, pille tout sur son passage, organise des enlèvements de jeunes filles, femmes et enfants, semant chaque jour la terreur dans le nord du pays. Le groupe armé à poussé près de 2 millions de personnes à se déplacer vers les pays voisins. Mais la vie des réfugiés est loin d’être facile. Entassés le plus souvent dans des camps de fortunes, ils manquent d’eau, de nourriture et vivent dans des conditions déplorables.
A son investiture, en mai 2015, le Président nigérian Muhammadu Buhari avait pourtant promis de mettre un terme à Boko Haram, en trois mois, mais sans succès. Le groupe terroriste continue de commettre des tueries en masse bien qu’il soit traqué par les troupes tchadiennes, camerounaises et nigériennes qui prêtent main forte à l’armée nigériane.