Au moins neuf villageois ont été tués jeudi par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, lors d’une attaque nocturne contre deux villages, dans le nord-est du Nigeria.
Boko Haram frappe encore. Des dizaines de combattants du groupe armé nigérian ont attaqué jeudi durant la nuit les villages de Tadagara et Dunbulwa, dans le nord-est du Nigeria, situés près de Damaturu. Les neuf victimes auraient été tués à l’arme automatique. Lors de cette attaque, où les insurgés ont incendié aussi des habitations, neuf villageois ont été tués, selon des témoins, qui ont réussi à s’échapper. Cette attaque a provoqué la fuite en tout de centaines de villageois qui se sont réfugiés dans la ville de Potiskum. Principalement des habitants du village de Dunbulwa, qui ont pu rapidement s’enfuir dès qu’ils ont su que leur village voisin Tadagara avait été attaqué. Lorsque les insurgés sont arrivés au village de Dunbulwa, il était totalement déserté.
Depuis 2009 Boko Haram a fait pas moins de 15 000 victimes, et poussé 1,5 millions de personnes à se déplacer. Le groupe terroriste créé en 2002 ne s’attaquait au départ pourtant qu’aux symboles étatiques, commissariats, gendarmeries, bâtiments publics… Mais son visage s’est assobmri en 2009 lorsqu’Abubakar Shekau en a pris la direction. Dès lors, l’insurrection armée débute alors ses sanglantes attaques dans le nord du Nigeria, mais aussi au Centre. On se souvient des violentes attaques à Jos, notamment, dans le centre du pays.
Plusieurs troupes africaines, dont tchadiennes, nigériennes, camerounaises, et béninoises épaulent l’armée nigériane dans la lutte contre Boko Haram. Mais bien que nombre d’observateurs affirment que Boko Haram est affaibli, le groupe terroriste continue toujours de tuer et à avoir une grande capacité de nuisance. Il a même prouvé qu’il était capable de combattre sur plusieurs fronts, en menant des attaques au coeur de la capitale tchadienne N’Djamena, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, ou encore au Niger.
A l’international, l’aide promise par notamment les Etats-Unis et la France dans la lutte contre Boko Haram ne s’est pas encore concrétisée. Washginton a de son côté refusé de livrer des armes au Nigeria pour combattre le groupe terroriste, agaçant le président Muhamadu Buhari, qui a promis de mettre fin aux attaques de l’organisation d’Abubakr Shekau, plus meurtrière que jamais.