Au moins 37 personnes ont été tuées par des hommes armés, lundi, durant la nuit dans le centre du Nigeria, selon l’armée.
Une nouvelle nuit sanglante au Nigeria. Au moins 37 personnes ont été massacrées par des hommes armés, dans des villages de l’Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, a annoncé l’armée nigériane ce mardi. Le drame s’est produit dans la région du Barkin Ladi, vers 02h00 du matin (01h00 GMT), a précisé Salisu Mustapha, porte-parole de l’armée nigériane. Selon lui, 13 personnes ont été tuées dans le village de Katu Kapang, 8 à Daron, 9 à Tul et 7 à Rawuru.
Situé entre la frontière du sud du pays majoritairement chrétien et le nord à majorité musulman, le centre du Nigeria, notamment l’Etat du Plateau, est régulièrement le théâtre de violences confessionnelles. Pour l’heure, on ignore encore qui sont les auteurs de cette dernière attaque. Les éleveurs de bétail de l’ethnie fulani-hausa, principalement musulmans, sont accusés d’être responsables de plusieurs dizaines d’attaques lancées contre des cultivateurs du groupe des bérom, à majorité chrétiens. Les dirigeants locaux fulani arguent pour leur part que les hommes politiques bérom ont systématiquement réduit les droits d’accès des éleveurs aux terres pour y faire paître leurs bêtes.
Une énième attaque qui montre bien que la tension est toujours vive dans le nord du Nigeria, où l’armée a lancé une vaste offensive contre le groupe terroriste Boko Haram, en mai dernier. Même si la nébuleuse a déjà commis des attaques dans l’Etat du Plateau, rien n’indiquait cette fois-ci son implication dans le massacre de l’Etat du Plateau. En attendant, l’armée poursuit sa traque contre les membres de cette organisation terroriste. Une traque loin d’avoir porté ses fruits. Échappant au contrôle des autorités, Boko Haram est responsable de la mort de plus de 3 600 personnes dans le pays.