Le groupe islamiste Ansaru a annoncé, samedi, avoir exécuté les sept otages étrangers, enlevés en février au Nigeria. Dimanche, les autorités italiennes, britanniques et grecques ont jugé probable la mort de leurs ressortissants.
La mort des sept otages étrangers jugée probable. Les autorités italiennes, britanniques et grecques ont jugé probable la mort de leurs ressortissants. Samedi, Ansaru, le groupe islamiste dissident de la secte Boko Haram, a annoncé avoir exécuté les sept otages étrangers enlevés le 6 février au Nigeria.
« Nous vous avions déjà prévenus, toute tentative pour sauver par la force les sept chrétiens mettrait leurs vies en danger », affirment les ravisseurs, rapporte LeFigaro.fr.
Le réseau américain de surveillance des sites islamistes (SITE), indique que le groupe Ansaru dit avoir été « poussé à exécuter » les sept hommes, en invoquant notamment « des actions menées par les gouvernements britannique et nigérian pour libérer les otages ».
Les trois pays concernés, dont les ressortissants ont été tués, ont réagi. La Grèce juge crédible l’annonce du groupe islamiste. Quand Giorgio Napolitano, le président italien dénonce « un assassinat barbare ». « Selon son ministre de l’Intérieur, aucune action pour les libérer n’aurait été entreprise », précise LeFigaro.fr.
Parmi les sept otages, se trouvaient deux Libanais, deux Syriens, un Grec, un Italien et un Britannique. Ils ont été capturés le 16 février, au Nord du Nigeria, dans leur lieu de travail. Ces derniers travaillaient sur le chantier de la société de construction libanaise Setraco.
Les autorités britanniques se sont, aussi, exprimées à la suite de l’annonce de l’exécution de leur ressortissant. Le porte-parole du ministère britannique de la Défense a démenti toute action de son pays en vue de libérer les otages.
L’ingénieur français Francis Collomp, âgé de 63 ans enlevé au Nigeria le 19 décembre par Ansaru, serait pour sa part en vie.
En tout état de cause, cette exécution fait craindre le pire aux autorités françaises au sujet de sept otages français enlevés en février au nord du Cameroun et détenus par Boko Haram. D’où le silence de Paris.
Les autorités britanniques et italiennes ont, d’ores et déjà, promis d’aider le Nigeria dans sa lutte contre le terrorisme.