Malgré la violente répression dont ils ont été victimes, ces derniers jours, les manifestants sont plus que jamais déterminés à s’insurger contre les violences policières. La jeunesse nigériane est fortement mobilisée pour faire changer les choses, même si pour le moment, le mouvement observe un statu quo.
Le bilan consécutif aux trois semaines d’insurrection contre les violences policières et politiques dans tout le Nigeria fait état de quelque 60 personnes tuées. C’est du moins l’information communiquée par Amnesty International. Face à cette hécatombe, les Nigérians n’ont pas manqué d’exprimer leur désarroi. Leo DaSilva, un manifestant âgé de 28 ans, s’est prononcé à ce sujet : « Les autorités ont tué des manifestants pacifiques de sang-froid, nous sommes toujours sous le choc ». Sur le total des victimes, au moins 10 personnes ont été tuées au péage de Lekki et le mouvement de protestation semble faire du surplace, pour le moment.
La fin des violences policières ?
Les résultats de cette vague de manifestations qu’a connue le Nigeria sont diversement appréciés dans le pays. Pour Feyikemi Abudu et Jola Ayeye, fondatrices de la coalition féminine encore connues sous les noms de FK et Jollz, le contexte actuel ouvre de nombreuses possibilités dans le développement du Nigeria. Leur organisation fait partie, à l’instar de plusieurs autres, de celles qui se sont chargées de mobiliser des fonds pour soutenir la vague de manifestations. Après une situation chaotique de 72 heures, le Nigeria retrouve peu à peu son calme. Les manifestants se replient certes, mais ne s’avouent pas vaincus pour autant.
Les jours à venir éclaireront plus encore quant à la tournure que prendront désormais les évènements.