Six mois après leur enlèvement par le groupe terroriste nigerian Boko Haram, le 14 avril dernier, il n’y a toujours aucune nouvelle des lycéennes de Chibok. Le mouvement « Bring back our girls » (Rendez-nous nos filles), créé après leur rapt, manifeste, ce mardi, pour réclamer leur libération.
Où sont les lycéennes de Chibok enlevées le 14 avril dernier par Boko Haram ? Une question qui se pose toujours six mois après leur enlèvement, le 14 avril dernier. Ces jeunes filles ont entre 12 et 13 ans. Elles sont enlevées ce jour-là alors qu’elles se trouvent au sein de leur lycée, à Chibok, dans le nord du Nigeria. Les autorités nigérianes promettent alors de tout faire pour les libérer rapidement. Six mois après, des promesses toujours non tenues.
Pour dénoncer l’inefficacité des autorités et réclamer leur libération, le mouvement « Bring back our girls » (Rendez-nous nos filles), créé après leur rapt, manifeste, ce mardi, pour réclamer leur libération. Une centaine de membres du mouvement prévoient de marcher jusqu’à la résidence du Président nigerian Goodluck Jonathan afin de réclamer la libération des jeunes filles. Il faut dire que depuis le début du rapt des lycéennes, les autorités ont très mal géré l’affaire, montrant leur incapacité à faire face à la nébuleuse. Elles ont d’ailleurs été très critiquées au Nigeria mais aussi à l’international, où une forte mobilisation a eu lieu pour soutenir les lycéennes et leurs familles. Même la première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, a, dès le début, apporté son soutien sur les réseaux sociaux, en adhérant au mouvement « Bring back our girls ».
Tombées dans l’oubli ?
De nombreuses autres personnalités issues des quatre coins de la planète se sont indignées contre l’enlèvement des jeunes Nigérianes. Plusieurs marches dans le monde ont également été organisées pour leur prêter main forte. Sur le plan logistique, les puissances occidentales, telles que les Etats-Unis, la Grande-Betagne, ou encore la France, ont chacune, à sa façon, aidé les autorités à retrouver les lycéennes, en vain.
Si certaines lycéennes enlevées ont réussi à s’échapper, qu’en est-il des autres ? Six mois après leur enlèvement, la ferveur de la mobilisation internationale au début est progressivement retombée. Sachant qu’elles risquent d’être vendues comme esclaves, mariées aux membres de Boko Haram, ou encore violées. Ce silence autour de leur sort porte à croire que les lycéennes de Chibok sont livrées à elles-mêmes.