Olusegun Obasanjo vient d’exposer ses priorités pour la privatisation et la reconstruction d’une économie » dans une situation d’après-guerre « .
Olusegun Obasanjo, président du Nigeria, a saisi l’occasion de l’inauguration de la foire internationale du commerce de Enugu, ce week-end, pour exposer ses projets et dévoiler ses priorités dans la poursuite de la politique de privatisations mise en oeuvre par Abuja. Le chef d’Etat nigerian en a profité pour mettre en regard sa politique économique avec celle, jugée désastreuse, qu’ont conduite les différentes dictatures militaires de 1960 au début des années 90.
Le président Obasanjo a annoncé que son gouvernement allait publier une liste de soixante-huit entreprises qui feront l’objet de la seconde phase de privatisations. Il a expliqué, selon le Post Express, que le gouvernement avait l’intention de faciliter l’arrivée d’opérateurs privés ; il a enfin exhorté les chambres de commerce régionales à acquérir des parts des prochaines sociétés transmises au domaine privé.
Musique militaire et économie
La seconde priorité du gouvernement nigerian sera » la zone critique des petites et moyennes entreprises « . L’objectif de supprimer les facteurs » inhibiteurs de croissance « permettrait, selon Olusegun Obasanjo, d’obtenir » l’impact positif le plus rapide pour le bien-être des Nigerians « .
Toutes ces nobles perspectives ne pouvant se réaliser du jour au lendemain, le chef d’Etat nigerian a voulu, au cours de la même inauguration, rappeler » l’héritage de tous ces interprètes de musique militaire « qui l’ont précédé en matière de politique économique : » une guerre civile, une économie exsangue, un Etat paria, l’incertitude, les luttes ethniques et religieuses, enfin la suspicion mutuelle. »
Considérée de ce point de vue, la tâche présidentielle est certes comparable aux travaux d’Hercule.