Le président du Nigéria, Muhammadu Buhari, a été obligé de rompre le silence pour répondre à une rumeur qui circule sur les médias sociaux depuis des mois. « C’est bien moi ! » a-t-il déclaré précisant qu’il n’était pas mort et n’avait pas été remplacé par un imposteur soudanais.
Muhammadu Buhari, qui souhaite être réélu en février prochain, a passé cinq mois en Grande-Bretagne l’année dernière pour se faire soigner pour un problème de santé grave mais non divulgué. Une absence qui bien logiquement a entraîné l’apparition de nombreuses théories sur les réseaux sociaux, la principale étant que le dirigeant du pays ne serait plus M. Buhari, mais un imposteur étranger nommé Jubril et originaire du Soudan.
Le président a qualifié les rumeurs « d’irréligieuses » hier dimanche alors qu’il s’adressait aux Nigérians lors d’une assemblée publique en Pologne, où il participait au sommet de la COP24 sur le climat à Katowice : « C’est le vrai moi, je vous assure. Je vais bientôt fêter mes 76 ans et je vais toujours bien ». « Beaucoup de gens espéraient que je sois mort pendant ma période d’hospitalisation. Certains ont même demandé au vice-président de les considérer comme son adjoint, car ils présumaient que j’étais mort. Cela l’embarrassait beaucoup et bien sûr, il m’a rendu visite quand je me trouvais à Londres en convalescence », a-t-il déclaré.
La présidence a diffusé les commentaires de Buhari dans un communiqué intitulé «C’est vrai, le président Buhari répond à l’allégation de clonage». Une vidéo du président répondant à la question, qui montre ses collègues qui rient au fur et à mesure que la question est lue, a été postée sur le compte Twitter du président, suivi par 1,76 million de personnes, où il est épinglé comme son top tweet.