Le massacres de Baga au Nigeria, dénoncé par Amnesty International, vient de révéler certains de ses secrets, avec des images satellites qui témoignent de la violence de l’attaque perpétrée par la secte islamiste Boko Haram.
Amnesty International et Human Rigth Watch ont publié, ce jeudi 15 janvier 2015, des images satellites de Baga qui montrent l’ampleur des ravages après l’attaque perpétrée par la secte islamiste Boko Haram. Les photographies aériennes, prises à cinq jours d’écart, la veille de l’attaque et quatre jours après, montrent que de nombreuses habitations et commerces ont été rasés.
Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), s’appuyant sur des témoignages et des images satellites, insistent sur cette attaque destructrice menée par le groupe terroriste dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria. Ces deux organismes qualifient l’offensive de Boko Haram comme étant la plus « destructrice » de leur six années d’insurrection à Baga.
Citant un témoin de l’attaque de la ville de Baga, sur les rives du lac Tchad, Amnesty International affirme qu’une femme enceinte a été abattue en plein travail, en même temps que plusieurs jeunes enfants. « La moitié du bébé était sortie et elle est morte dans cette position », a confié ce témoin cité par Amnesty, relève Le Monde.
Dans cette offensive lancée le 3 janvier qui semblait viser les milices civiles d’autodéfense qui assistent l’armée contre Boko Haram, Amnesty International pense que des centaines de personnes pourraient avoir été tuées. Pour Human Rigth Watch, « le nombre exact de victimes à Baga et dans les 15 villages alentours est inconnu, avec des estimations allant de dizaines de victimes à 2 000 morts ou plus », alors que l’armée nigériane elle parle de 150 morts.