Les autorités nigérianes continuent d’affirmer que les soldats n’étaient pas responsables de la mort des manifestants de Lekki du 20 octobre dernier. Jeudi, le ministre de l’Information et de la Culture du Nigeria, Lai Muhammed, a réitéré que les militaires n’avaient pas tiré sur la foule.
« Nous insistons sur le fait que l’armée n’ait pas tiré sur les manifestants du péage de Lekki. Ils ont tiré des balles à blanc en l’air. Encore une fois, quiconque connaissant une personne étant décédée au péage de Lekki doit se diriger vers la commission judiciaire avec des preuves solides », a déclaré Lai Muhammed, ministre de l’Information et de la Culture du Nigeria.
Des déclarations qui interviennent après la publication par CNN d’une enquête démontrant l’utilisation de balles réelles par les forces armées nigérianes. Elles auraient ouvert le feu sur les manifestants pacifiques, provoquant la mort d’une dizaine de personnes.
Le péage de Lekki avait été l’épicentre des manifestations « EndSARS », qui ont agité le Nigeria, tout au long du mois d’octobre dernier, après un énième acte de violence policière et un manque d’action du gouvernement fédéral.
Après avoir nié des tirs de la part des forces de sécurité, le gouvernement nigérian a revu sa version des faits, mais continue de dénoncer, par la voix de son ministre, des « fausses informations » concernant le massacre de Lekki.