Le chef de l’armée nigériane, le général Tukur Buratai, a échappé samedi à une embuscade tendue par l’organisation armée nigériane Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Dix combattants de Boko Haram ont été tués.
Il y a eu plus de peur que de mal. Le chef de l’armée nigériane, le général Tukur Buratai, a échappé à une embuscade tendue par le groupe armé nigérian dirigé par Abubakr Shekau de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a affirmé ce dimanche le porte-parole de l’armée Sani Usman. Le général Buratai, nommé en juillet dernier, visitait samedi un contingent de l’armée à Faljari, près de Maiduguri, capitale de l’État de Borno, lorsque son convoi a été attaqué. Puis une fusillade a éclaté. Selon le porte-parole de l’armé, dix combattants de Boko Haram ont été tués.
Toujours selon le porte-parole de l’armée, « les terroristes ont essuyé une écrasante puissance de feu des soldats au cours de laquelle 10 d’entre eux sont morts. Nos troupes ont capturés cinq terroristes », précisant que « malheureusement, nous avons perdu un soldat lors de l’affrontement, tandis qu’un officier et quatre soldats ont été blessés par balles ». Cette attaque intervient au lendemain de la mort de deux soldats victimes de l’explosion d’une mine près de Dikwa, une ville reprise à Boko Haram en juillet.
Le Nigeria est toujours en proie à Boko Haram qui a déjà fait plus de 15 000 morts depuis 2009, et poussé 1,5 millions de personnes à se déplacer. Le groupe armé n’hésite pas à incendier des villages entiers, massacrant sans vergogne la population. Bien qu’une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) de 8 700 hommes regroupant le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin va être déployée dans le nord-est du Nigeria et aux frontières du Cameroun et du Tchad, le groupe armé n’a toujours pas dit son dernier mot de son côté. Alors même que de nombreux observateurs affirment régulièrement que Boko Haram est à bout de souffle et en passe d’être battu pour de bon.
De son côté le Président du Nigeria Muhammadu Buhari a promis à son arrivée au pouvoir de débarasser le Nigeria de Boko Haram, qui est née en 2002 et aurait pour but d’instaurer une République islamique dans le nord du pays. En attendant, c’est la population du nord du Nigeria qui paye le plus lourd tribut des attaques meurtrières de Boko Haram. Le groupe terroriste a aussi prouvé qu’il pouvait se battre sur plusieurs fronts, en attaquant régulièrement le Tchad et le Cameroun.