Le Nigeria a procédé à la création de son premier registre national relatif aux délinquants sexuels. La justice et les pouvoirs publics de ce pays d’Afrique de l’Ouest pourront désormais se servir de cette ressource.
Le programme bénéficie d’un financement de l’Union Européenne et est conduit par l’Agence nationale pour la lutte de la traite des êtres humains du Nigeria (NAPTIP). Le but du projet, lancé lundi 25 novembre 2019, est de mettre à la disposition du public, de la police et des organismes publics, un registre actualisé des délinquants sexuels. Il pourra être consulté en ligne et comportera l’identité complète de toutes les personnes responsables de violences sexuelles depuis 2015.
Stop aux violences faites aux femmes
Dans une interview accordée au Figaro, Sadiya Farouq, ministre en charge des Affaires humanitaires a déclaré que « ce registre est un premier pas pour mettre fin aux violences faites aux femmes ». La forte hausse des abus sexuels est surtout liée à la tension humanitaire et sécuritaire qui prévaut dans le nord-est du Nigeria. Les chiffres donnés par l’Unicef révèlent qu’au Nigeria, une femme sur quatre subit une agression sexuelle avant ses 18 ans. Pire, tous les cas d’abus sexuels n’entraînent pas des poursuites.
Pour le moment, les seuls Etats du Nigeria qui possèdent des bases de données où sont recensées les personnes reconnues coupables d’infractions sexuelles sont Ekiti et Lagos. Avec ce projet, le Nigeria compte véritablement mettre fin aux violences faites aux femmes.