Face à l’incapacité des autorités nigérianes à retrouver la trace des jeunes filles enlevées par Boiko Haram, les populations ont décidé de passer à l’action.
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi dans la capitale nigériane, Abuja, dans le but de dénoncer l’enlèvement par les islamistes de Boko Haram d’une centaine de jeunes filles en mi-avril dernier, dans le nord-est du Nigeria; Ce qui paraît inquiétant pour le peule nigérian est que le sort de ces filles reste à ce jour inconnu .
L’enlèvement de la centaine de jeunes filles dans leur lycée de Chibok, dans l’Etat de Borno, au soir du 14 avril, a fini par créer une vague d’indignation, poussant les Nigérians à se mobiliser. L’AFP indique qu’à Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria, une centaine de manifestants vêtus de noirs se sont dirigés mercredi après-midi vers le siège du gouverneur pour appeler à la libération immédiate des jeunes filles.
Alors qu’elles espéraient que cette initiative de marcher dans les rues allait faire bouger les choses, l’inquiétude est toujours de mise avec les autorités qui semblent tâtonner, dans l’incapacité de rassurer les familles, en leur fournissant des informations sur la position des filles enlevées depuis déjà plus de deux semaines. Mais les familles des victimes sont décidées à retrouver leurs filles disparues quitte à défier Boko Haram et l’Etat nigérian.
Depuis le début de l’insurrection menée par le groupe islamiste Boko Haram, cette attaque a le plus bouleversé l’opinion publique. Si les de l’Etat de Borno parlent de 129 jeunes filles, avec 52 d’entre elles qui ont par la suite retrouvé la liberté, la directrice du lycée, parle de 230 filles kidnappées.