Un officier de police divisionnaire de Bauchi, dans le nord-est du Nigeria, aurait torturé trois personnes accusées d’avoir volé des poulets, a rapporté BBC Hausa. Deux des victimes sont mortes instantanément et l’autre est actuellement traitée pour des fractures aux jambes dues aux coups.
Abdulwahab Bello, qui s’est échappé, a déclaré qu’il avait accompagné ses amis pour vendre les poulets au marché et à leur retour, ils ont été arrêtés et accusés de les avoir volés. La police nigériane, plus précisément le commandement de l’État de Bauchi, a dit avoir constitué un comité pour enquêter sur la question après avoir reçu des plaintes de militants des droits de l’Homme. L’officier de police incriminé n’a pas encore été arrêté, mais le responsable des relations publiques de la police (PPRO), le DSP Ahmad Muhammad Wakil, a fait savoir que la police le poursuivrait après enquête sur les accusations.
Récemment, il y a eu des plaintes à travers le Nigeria au sujet de la brutalité policière et les utilisateurs des médias sociaux ont exprimé leur mécontentement face à l’utilisation d’une « force disproportionnée » par la police contre des civils. De nombreux Nigérians sont indignés par les violations des droits humains par la police nigériane; en particulier par le notoire Special Anti-Robbery Squad (SARS).
Amnesty International a recensé 82 cas de torture, de mauvais traitements et d’exécutions extrajudiciaires par le SARS en trois ans, de 2017 à 2020. Bien que la législature ait adopté la loi anti-torture en 2017, l’organisation à but non lucratif affirme que les policiers nigérians continuent de torturer des civils.