La police a démantelé un nouveau réseau d’usines à bébés libérant 19 femmes enceintes de 15 à 23 ans.
On peut dire que la police est arrivée cette fois-ci à temps avant que les 19 femmes qu’elle a libérées d’une « usine à bébé » (maternités illégales), n’accouchent. L’usine en question se trouvait dans le sud du pays, dans l’Etat de l’Abia. Les nourrissons de ces femmes âgées de 15 à 23 ans, étaient en effet destinés à la vente, comme cela se fait couramment au Nigeria, après une grossesse non désirée.
La propriétaire de l’établissement, soupçonnée de servir d’intermédiaire dans un réseau de trafic d’enfants, est en fuite, a déclaré Geoffrey Ogbonna, le porte-parole de la police dans l’état de l’Abia. En revanche, son fils et l’épouse de ce dernier ont été interpellé. Le sud-est du Nigeria est particulièrement touché par le fléau du trafic humain. Plusieurs maternités illégales ont été découvertes l’année dernière dans cette partie du pays.
Dans la plupart des cas, les jeunes femmes se réfugient volontairement dans ces maternités illégales pour échapper aux vives critiques liées aux grossesses hors mariage dans la société nigériane. Après avoir accouché, elles touchent de l’argent avec la vente de leur bébé. Certaines sont enlevées de forces par des trafiquants humains qui les engrossent, mais ces cas sont considérés comme extrêmement rares.
Une fois vendus, ces bébés sont destinés à des couples qui ne peuvent concevoir d’enfant. Ils sont souvent prêts à débourser une somme très importante, surtout si le nourrisson est un garçon.