L’état d’urgence a été prolongé de six mois dans le nord-est du Nigeria.
Après les députés la semaine dernière, les sénateurs ont voté à l’unanimité la prolongation de l’état d’urgence de six mois dans le nord-est du Nigeria, théâtre de l’insurrection du groupe armé Boko Haram. Cette mesure était déjà en vigueur depuis un an dans les Etats de Yobe, Adamawa et Borno, où le groupe terroriste a enlevé à la mi-avril plus de 200 lycéennes.
De son côté, le président nigérian Goodluck Jonathan, critiqué pour sa gestion de la crise et sa lenteur à réagir après l’enlèvement des jeunes filles, a assuré qu’il était « pleinement engagé » pour retrouver les lycéennes, alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont mobilisé des moyens humains et matériels (notamment des avions et des drones, côté américain) pour collecter du renseignement.
A la recherche de nouveaux moyens
Un sommet a été organisé samedi à Paris par le président français François Hollande avec la présence de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région pour trouver de nouveaux moyens de vaincre Boko Haram.
Le plan contre Boko Haram, adopté à Paris, prévoit « la coordination du renseignement, l’échange d’informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d’intervention en cas de danger ». Quelques heures à peine après ce sommet, le groupe terroriste s’attaquait à un camp de travailleurs chinois dans l’extrême nord du Cameroun, tuant au moins un militaire camerounais et enlevant dix travailleurs chinois.
Selon une source policière camerounaise, ces hommes ont probablement été « conduits au Nigeria » par des membres de Boko Haram. Lors du sommet à Paris, le président camerounais, Paul Biya, avait résumé la volonté des pays de la région et des Occidentaux, en affirmant : « Nous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram ». Les attaques du groupe islamiste, fondé en 2002, ont fait des milliers de morts depuis 2009.