La mise aux arrêts, par les services secrets du Nigeria, de l’opposant nigérian Omoyele Sowore, suscite des remous. Une vive polémique est née suite aux publications des images relatives à l’arrestation dans les médias et en ligne.
Hier 8 décembre, les responsables nigérians ont jugé bon de sortir de leur mutisme. La DSS, à travers Peter Afunnya, son mandataire, a contesté l’arrestation d’Omoyele Sowore par s agents dans le tribunal d’Abuja. Selon ses dires, tout cela n’est qu’une mascarade orchestrée par Sowore et ses sympathisants pour manipuler l’opinion publique.
L’avocat de la défense requiert des sanctions
Pour Me Femi Falana, avocat principal d’Omoyele Sowore, des mesures disciplinaires extrêmes doivent être prises contre la partie adverse. C’est d’ailleurs ce qu’il réclame dans cette affaire portée devant les juridictions. La partie adverse est notamment composée d’éminents hommes de droits comme le vice-président Femi Osinbajo et le ministre de la Justice, Abubakar Malami. Pour le défenseur d’Omoyele Sowore, le silence coupable dont font preuve ces hommes au vu de l’action des services secrets constitue une violation de la Constitution.
Pour Garbi Shehu qui s’est exprimé au nom de la Présidence du Nigeria, l’agence de renseignement intérieur (DSS) n’a « pas besoin en permanence de la permission présidentielle pour prendre ses responsabilités comme le lui confère la Constitution ». La tension que génère cette affaire est très palpable au Nigeria mais étrangement, du côté de la principale formation politique de l’opposition que constitue le PDP, c’est le mutisme total.