L’armée nigériane a annoncé mardi avoir repris la ville de Gamboru Ngala aux mains de Boko Haram.
Gamboru Ngala est désormais aux mains de l’armée nigériane. C’est en tous cas ce que cette dernière a annoncé mercredi. La ville de Gamboru Ngala, frontalière du Cameroun, est un pôle économique et stratégique. Selon le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Kukasheka Usman, « après cette victoire, les troupes sont occupées à sécuriser la ville et mettre en place des patrouilles ». En août 2014, l’organisation armée avait attaqué une caserne à Gamboru Ngala et s’était emparée de la ville, située près du lac Tchad et souvent attaquée auparavant par les terroristes. Sans compter que début février, des troupes tchadiennes passées par le Cameroun avaient chassé Boko Haram de la ville-frontière. Mais peu après, le groupe armé s’était emparé de Gamboru Ngala.
Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 15 000 morts, semant la terreur dans le nord du Nigeria, poussant 1,5 millions de personnes à se déplacer vers les pays voisins. Le groupe dirigé par le féroce Abubakar Shekau est combattu aussi bien par l’armée nigériane, mais aussi par les troupes tchadiennes, nigériennes, et camerounaises. Ces dernières prêtent main forte à l’armée nigériane qui n’a jamais réussi à venir à bout de Boko Haram.
Le groupe a vu le jour en 2002. Mais au départ il ne s’attaquait qu’aux symboles étatiques, commissariats, bâtiments publics, gendarmeries… Mais son visage s’est assombri en 2009 sous la direction d’Abubakr Shekau. L’organisation armée massacre alors des mopulations entières, pillent des villages, abat tous ceux qui sont sur son passage, ensanglantant le nord du pays. De nombreux observateurs estiment que Boko Haram est actuellement affaibli mais tout mondre que le groupe n’a pas dit son dernier mot.
Le Président nigérian Muhamadu Buhari a de son côté promis de mettre fin à Boko Haram. Mais depuis son investiture en mai 2015, l’insurrection armée a fait plus de 500 morts.