Le Nigeria est confronté à une vague d’indignation suite à l’achat controversé d’un nouvel avion présidentiel pour Bola Tinubu en pleine crise économique.
En pleine crise économique sans précédent, le Nigeria est secoué par une nouvelle polémique. L’acquisition d’un nouvel avion présidentiel, d’une valeur estimée à 100 millions de dollars, a suscité une vive indignation au sein de la population nigériane. Alors que des millions de citoyens luttent pour joindre les deux bouts, cette dépense somptuaire du gouvernement dirigé par Bola Tinubu est perçue comme un acte insensible et irresponsable.
Une acquisition controversée en pleine crise économique
Le Nigeria traverse actuellement sa pire crise économique depuis les années 1990. Avec une inflation galopante et plus de 40 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale, le pays est plongé dans une situation de précarité généralisée. C’est dans ce contexte difficile que le gouvernement a décidé d’acquérir un Airbus A330 flambant neuf pour le président Tinubu, suscitant une onde de choc dans tout le pays.
L’annonce de cette acquisition a provoqué une vague de colère sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une dépense extravagante, totalement déconnectée des réalités quotidiennes des Nigérians. « Ils nous demandent de nous serrer la ceinture pendant qu’ils s’offrent un avion de luxe », s’insurge un utilisateur de X. Un autre commente : « Cet achat montre à quel point le président est égoïste et insensible au sort des Nigérians. »
Réactions politiques : entre critiques acerbes et justifications
La polémique ne s’est pas limitée à la sphère publique. Des figures politiques de premier plan, comme l’ancien ministre de l’Éducation Oby Ezekwesili, ont également dénoncé cet achat. Ezekwesili a qualifié le nouvel avion de « symbole de l’imprudence fiscale et de la malhonnêteté » du gouvernement. En réponse, le porte-parole de la présidence a tenté de justifier cette acquisition, affirmant qu’elle avait été faite sur recommandation du comité de sécurité du Sénat et qu’elle représentait une « bonne affaire », ayant été achetée bien en dessous du prix du marché.