Nigeria : Goodluck Jonathan échappe à un attentat à Gombe


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Deux femmes kamikazes se sont fait exploser dans un stade de Gombé, dans le nord du Nigeria, quelques minutes après le départ du président nigérian Goodluck Jonathan, qui y tenait un meeting en vue de la présidentielle qui aura lieu dans douze jours.

Goodluck Jonathan l’a échappé belle ? Deux femmes kamikazes se sont fait exploser dans un stade de Gombé, dans le nord du Nigeria, trois minutes après le départ du président nigérian, qui y donnait un meeting en vue de la présidentielle qui aura lieu dans 12 jours. En dehors du décès des deux femmes kamikazes, il y aurait une vingtaine de blessés, rapporte France 24.

Bien que pour le moment l’attaque n’ait pas été revendiquée, on soupçonne Boko Hharam d’en être à l’origine. Le groupe armé n’hésite désormais plus à avoir recours à des femmes pour mener ses attentats. La tension au Nigeria est d’autant plus vive à 12 jours des élections générales, dont la présidentielle.

Pour notamment mettre en péril l’ambition de Goodluck Jonathan, candidat à sa propre succession, Boko Haram multiplie les attaques meurtrières. La ville de Gombé en effet a été victime ce dimanche d’un attentat contre un poste de contrôle militaire, qui a fait cinq morts. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, Boko Haram est déjà pointé du doigt.

Le Nigeria est la première puissance économique en Afrique, supplantant désormais l’Afrique du Sud. Le pays le plus peuplé d’Afrique, près de 185 millions d’habitants, est aussi un géant aux pieds d’argiles car il peine toujours à faire face à Boko Haram, qui a déjà sous sa coupe plusieurs villes du nord du pays.

Actuellement, les troupes tchadiennes, déployées à la frontière camerounaise, tentent de mettre un terme à la progression rapide du groupe terroriste vers la ville stratégique de Maiduguri.

Bien que l’armée tchadienne, qui prête main forte au Cameroun voisin, menacé aussi par Boko Haram, soit réputée pour son efficacité, la partie est loin d’être gagnée. Le groupe armé en effet est très bien équipé et organisé, démontrant qu’il est capable de mener des attaques sur différents fronts.

Ce ne sera donc pas une mince affaire de le déloger des villes du nord qu’il occupe. En attendant il continue de tuer et de pousser des populations à se déplacer. Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 13 000 morts. Et le bilan ne va pas cesser de s’alourdir de sitôt…

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