Au cours d’un discours à la télévision, le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré mardi l’état d’urgence dans trois états du nord-est du Nigeria, victimes d’attentats perpétrés par la secte islamique Boko Haram. Il annonce ainsi l’envoi de renforts pour renforcer la sécurité.
Le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré mardi l’état d’urgence dans Borno, Yobe et Adamawa, ces trois états du nord-est du Nigeria ont été récemment visés par des attentats terroristes perpétrés par la secte islamiste Boko Haram.
L’annonce a été faite lors d’une déclaration à la télévision. « Je déclare l’état d’urgence dans les Etats de Borno, Yobe et Adamawa », a solennellement affirmé le chef d’Etat nigérian. Et d’indiquer que « Des renforts militaires seront « immédiatement » déployés dans cette partie du pays », rapporte Lexpress.fr.
L’heure est grave. Les attentats à répétition du groupe terroriste, qui remet en cause l’Etat nigérian, touchent régulièrement les populations civiles. Selon Goodluck Jonathan, les attaques répétées de la secte islamiste est une « déclaration de guerre ». Le président nigérian promet alors des mesures « extraordinaires » pour sécuriser les trois Etats victimes de Boko Haram.
Le nord-est ciblé par Boko Haram
Les Etats du nord-est du Nigeria sont régulièrement ciblés par Boko Haram. Le 7 mai dernier, la secte islamiste a commis un attentat à Bama qui a causé la mort de 55 personnes. Et la localité de Baga avait déjà été attaquée en avril par le groupe terroriste.
Dans une vidéo reçue ce mardi par l’AFP, Boko Haram revendique ces deux attentats. « Nous sommes responsables de l’attaque de Bama (nord-est ) », affirme Abubakar Shekau, un des dignitaires de la secte islamiste.
Rappelons que Boko Haram a détenu pendant deux mois la famille Moulin-Fournier, enlevée le 19 février à l’extrême nord du Cameroun, avant de relâcher les sept otages français, dont quatre enfants, le 19 avril.
En déployant les grands moyens au nord-est du pays, les autorités nigérianes mettent ainsi entre parenthèse la solution politique à la crise sécuritaire que traverse le Nigeria dont Boko Haram est l’un des principaux responsables.