Un couvre-feu de 24 heures a été décrété après une attaque qui a fait au moins 25 morts, ce mercredi, à Kaduna (nord). L’attentat suicide visait un des dignitaires musulmans de la ville, très critique envers le groupe terroriste Boko Haram.
Boko Haram continue de tuer. Au moins 25 personnes ont été tuées, ce mercredi à Kaduna, dans le nord du Nigeria, dans un attentat suicide qui visait un des dignitaires musulmans de la ville, très critique envers le groupe terroriste Boko Haram. C’est ce qu’a annoncé, ce mercredi, la police.
« Nous avons pris connaissance d’une explosion, il s’agit apparemment d’un attentat suicide visant le convoi de Sheikh Dahiru Bauchi », lequel n’a pas été touché, a déclaré le chef de la police de Kaduna, Umar Shehu. Aussitôt après l’attentat, les autorités nigérianes ont décrété un couvre-feu de 24 heures.
Créé en 2002, Boko Haram était au départ un mouvement modéré, qui ne s’attaquait qu’aux symboles étatiques : postes de police, commissariats, institutions… Le groupe terroriste originaire du nord du Nigeria s’est radicalisé en 2009 lorsque Abubakar Shekau a pris la tête du mouvement. A partir de sa direction, Boko Haram a commencé à commettre des massacres et tueries massives dans le nord du pays, s’attaquant et brûlant des villages sans cesse.
Le groupe terroriste a particulièrement fait parler de lui le 14 avril 2014 lorsqu’il a enlevé plus de 200 lycéennes du lycée de Chibok, dans l’Etat de Borno, dans le nord du pays. A ce jour, elles sont toujours retenues en otage bien que certaines d’entre elles aient réussi à s’enfuir. Les parents des jeunes filles enlevées ont rencontré mardi, pour la première fois, le chef d’Etat nigérian Goodluck Jonathan.