A l’approche des élections présidentielle et législatives au Nigeria, la campagne bat son plein avec les différents partis politiques qui tentent de mobiliser un maximum d’électeurs. A cet effet, les partis politiques investissent les réseaux sociaux.
Au Nigeria, les différents partis politiques en lice pour les élections législatives et présidentielle mettent tout en œuvre afin de mobiliser la population à leur cause. Les deux principaux partis, le Congrès progressiste ( APC) et le Parti démocratique populaire (PDP) qui s’affronteront lors de la Présidentielle et des Législatives « utilisent toutes les tribunes existantes pour atteindre les électeurs », explique Muyiwa Akintunde, de Leap Communications, société de relations publiques basée à Lagos.
Réseaux sociaux, outils indispensables
Les réseaux sociaux sont devenus des outils indispensables pour les personnalités politiques lors de leurs campagnes. Ainsi, l’ACP et le PDP se sont tournés vers les réseaux sociaux, conscients que la population nigériane avait accès à ces réseaux via leurs téléphones mobiles ou leurs smartphones. Pour Omolara Olaosebikan de la société de relations publiques Quadrant Communications, les nouvelles technologies changent l’aspect des slogans politiques au Nigeria. « Tout le monde passe par des messages et slogans numériques pour atteindre les électeurs », explique-t-elle. « Ce n’est plus suffisant de compter sur les seules annonces dans les journaux ou d’acheter du prime-time à la télévision. De toute façon, qui a le temps de lire les journaux, d’écouter la radio ou de regarder la télévision. Les réseaux sociaux sont devenus le meilleur moyen de faire passer, pour les partis politiques, leurs messages ».
Le penchant qu’ont les partis politiques pour les réseaux sociaux afin de faire campagne est aussi dû au coût financier. En effet , envoyer des messages via les réseaux sociaux est totalement gratuit, ce qui n’est pas le cas d’un passage à la télévision. « Quelques secondes de communication à la télévision publique vous coûtent 1,5 million de naira ( 6 500 euros) », martèle Omolara Olaosebikan. « Facebook et Twitter sont des réseaux très utilisés par les Nigérians, ce qui représente « une vaste population qui peut être d’une grande valeur électorale pour les politiciens », estime Omolara Olaosebikan.
Malgré cela, les outils traditionnels de communications ne sont pas délaissés par les politiciens du Nigeria, car tout le monde n’a pas accès à Internet. De plus, un tiers de la population est illettré. La communication orale demeure nécessaire pour transmettre, de manière efficace, les messages des partis politiques. A cet effet, de multiples affiches sont placardées dans tout le pays représentant les différents partis politiques en lice.