Selon les résultats publiés par la Commission électorale indépendante, le candidat de l’opposition Muhammadu Buhari a remporté l’élection présidentielle de samedi et dimanche au Nigeria avec 15,4 millions de voix contre 13,3 millions au Président sortant Goodluck Jonathan. Ce dernier aurait reconnu sa défaite.
Le candidat de l’opposition Muhammadu Buhari est le nouveau Président du Nigeria. Selon la Commission indépendante, il a remporté l’élection présidentielle de samedi et dimanche avec 15,4 millions de voix contre 13,3 millions au Président sortant Goodluck Jonathan, rapporte l’agence de presse britannique Reuters.
Le Président sortant aurait reconnu sa défaite. « Le Président Jonathan a appelé à 17h15 (heure locale) pour reconnaître sa défaite », selon le directeur de campagne de Muhammadu Buhari. Selon lui, « le général Buhari a accepté et il l’a remercié pour cela ». A l’annonce de la victoire de Muhammadu Buhari, des milliers de Nigérians sont descendus dans les rues de Kano, dans le nord du pays, pour célébrer la « victoire », attendue à la Présidentielle, de l’opposant Muhammadu Buhari sur le Président sortant Goodluck Jonathan.
Muhammadu Buhari est lui-même originaire du nord du pays. De nombreux espoirs reposent sur lui pour rétablir la paix dans la région depuis que Boko Haram l’a transformé en véritable champ de bataille, y menant régulièrement des attaques. Le groupe terroriste nigérian y a semé la terreur et a tué plus de 14 000 personnes depuis 2009. Toutefois, bien que les résultats soient tombés, le pays retient son souffle, craignant de nouvelles violences entre les partisans du Président sortant et ceux de son successeur.
Pourtant pas plus tard que jeudi dernier, à deux jours du scrutin, les deux principaux candidats ont signé un « accord de paix » dans lequel ils ont réaffirmé leur promesse d’élections pacifiques et se sont engagés à éviter toute violence. Il y a quatre ans, lors du précédent scrutin remporté par Goodluck Jonathan face à Muhammadu Buhari, des affrontements post-électoraux avaient éclaté, faisant près 1 000 morts dans le nord majoritairement musulman du pays. Un scénario sanglant qui est resté dans les esprits.