Le Président Muhammadu Buhari a révélé qu’il faudra d’énormes ressources pour inverser les restrictions des visas d’immigrants pour les Nigérians par le gouvernement des États-Unis. Il a également noté que le pays faisait des progrès dans ce sens.
Le Président nigérian, Muhammadu Buhari, l’a révélé hier jeudi, après avoir reçu le rapport du comité sur la gestion et l’harmonisation des données citoyennes à Abuja. Il a souligné que 2 des 6 domaines de préoccupation soulevés par les États-Unis avaient été pleinement traités. Le comité a été mis en place en février de cette année pour traiter des sujets de préoccupation qui ont conduit à la suspension temporaire de la délivrance de visas d’immigrant aux Nigérians.
Il faut rappeler que l’administration Trump a annoncé, en janvier, l’imposition de nouvelles restrictions de visa à 6 pays à savoir l’Érythrée, le Nigeria, le Soudan, la Tanzanie, le Myanmar et le Kirghizistan, dans le cadre d’une extension de sa politique controversée d’interdiction de voyager. L’interdiction de ces 6 pays, qui est entrée en vigueur en février, empêche leurs citoyens d’obtenir des visas américains pouvant conduire à la résidence permanente. Les responsables américains ont cité des problèmes tels que la technologie des passeports en dessous de la moyenne et le manque d’échange d’informations sur les suspects de terrorisme et les criminels comme raisons de l’interdiction.
Le ministre nigérian de l’Intérieur, Ogbeni Rauf Aregbesola, qui avait demandé à l’ambassadeur américain à Abuja de lever l’interdiction, a également présidé un comité chargé de répondre aux préoccupations américaines. Dans sa déclaration, Buhari a indiqué qu’après les suggestions d’un rapport du comité, ils avaient entièrement résolu deux des six préoccupations américaines, satisfait substantiellement deux autres et avaient fait des progrès sur les deux dernières. Mais, il a dit qu’ils étaient encore en train d’élaborer un plan réalisable pour les suggestions complètes du rapport, qui nécessite d’énormes ressources.
« Je suis ravi que ces progrès, en particulier le téléchargement des passeports et des documents de voyage perdus et volés, aient été reconnus par le gouvernement des États-Unis », a-t-il déclaré. Buhari a expliqué que le Nigeria harmoniserait les données d’identification des citoyens détenues par différentes parties du gouvernement, créerait un système national de gestion de la criminalité sur le modèle d’Interpol et ouvrirait un laboratoire national d’ADN criminel, bien que sa déclaration ne précise pas ce que le pays avait déjà fait.
Il convient de noter que les Nigérians peuvent toujours obtenir des visas pour étudier, travailler et voyager aux USA, mais au cours de l’exercice 2018, seuls 8 000 Nigérians ont obtenu des visas d’immigrant.