Le président de la République du Nigeria, Muhammadu Buhari, a tenu, mardi, une réunion avec l’ancien président nigérian et médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, le Dr Goodluck Jonathan. La réunion sur la crise socio-politique au Mali s’est déroulée à un moment de tension accrue suite à un mutinerie des soldats malien ayant occasionné l’arrestation du Président Ibrahim Boubacar Keita.
Le Président Buhari et quatre autres dirigeants de la CEDEAO se sont rendus à Bamako, la capitale du Mali, en juillet dernier, pour tenter de renouer l fil du dialogue, alors que le pays de trouvait en pleine crise, avec les populations qui exigeaient le départ du Président malien, Ibrahima Keita. Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont par la suite tenu un sommet virtuel extraordinaire.
Le Dr Goodluck Jonathan, qui était au Mali, la semaine dernière, a échangé sur ses rencontres avec les parties prenantes, y compris des chefs politiques et religieux, des ambassadeurs des États-Unis, de France, de Russie, d’Allemagne, de l’Union Européenne et d’autres partenaires clés pour la paix dans le pays. Sauf que moins de 24 heures après cette rencontre entre dignitaires nigérians, la donne a changé. Le président Ibrahima Boubacar Keita a démissionné.
Le siège du bloc régional à Abuja a également publié une déclaration sur l’évolution de la situation au Mali. Il a condamné la mutinerie au Mali et rejeté toute tentative de changement anticonstitutionnel dans le pays. Le communiqué a également exhorté les soldats à regagner leurs casernes. Pour sa part, le Gouvernement des États-Unis a exprimé sa préoccupation face à la situation qui se déroule au Mali.
« Les États-Unis sont opposés à tous les changements anticonstitutionnels de gouvernement, que ce soit dans la rue ou par les forces de sécurité », a tweeté J. Peter Pham, envoyé spécial du département d’État pour la région du Sahel.
La CEDEAO a condamné la situation au Mali, et suspendu ce pays de toutes ses activités. Pour sûr, les chefs d’Etats et de gouvernement des pays de la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest, sont en train de trouver une solution à la crise qui secoue le Mali. Surtout que les enjeux sont énormes : un des leurs est en danger, puisqu’il a annoncé sa démission sur contrainte.