Boko Haram est décidé à voir naître un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Le groupe rejette ainsi tout dialogue avec le gouvernement et se livre à des exactions de tous genres. Vendredi, une information livrée par l’armée nigériane annonce la mort de 35 personnes tuées par les membres de Boko Haram.
Des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont attaqué le village de Dumba, dans le nord-est du Nigeria, tuant 35 personnes. L’information vient de l’armée, qui en a fait l’annonce le vendredi 23 août. Boko Haram ne démord donc pas. Le groupe islamiste dit combattre pour la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Cette attaque qui a fait 35 morts et 14 blessés serait une sorte de punition exercée par Boko Haram qui reprocherait aux villageois de ne pas coopérer. On apprend aussi que des violences ont eu lieu aux frontières du Cameroun, du Tchad et du Niger. L’attaque de Dumba a eu lieu lundi, mais a été rendue publique vendredi du fait de l’isolement géographique du village et de la coupure des télécommunications par l’armée nigériane.
Ce massacre survient après celui perpétré le 12 août dernier, lorsque des tireurs soupçonnés d’être des membres de Boko Haram sont entrés dans une mosquée, ont ouvert le feu et tué 44 fidèles musulmans. Un massacre qui a eu lieu dans la ville de Konduga, et qui serait une riposte aux groupes de vigilance créés par des citoyens afin d’aider l’armée dans son combat contre les islamistes de Boko Haram qui sévissent depuis 2009 au Nigeria.
Un massacre à Ngom
Quelques jours avant le massacre de Konduga, une autre attaque a été signalée le 10 août, au soir, dans le village de Ngom, district voisin de Mafa. Là aussi, des membres du groupe islamiste Boko Haram seraient arrivés dans le village de Ngom et tué par balles 12 personnes dans leur maison. Outre ces tueries attribuées à Boko Haram, on apprend qu’un avocat très connu de Lagos et critique à l’égard du régime a été enlevé par des hommes armés dans le sud du Nigeria. Pour le moment, aucune nouvelle.
Voilà trois mois qu’une partie du Nigeria, notamment le nord-est, est en état d’urgence, suite aux attaques attribuées à Boko Haram. Au moins 3 600 personnes sont mortes depuis 2009. L’armée communique très peu sur les offensives qu’elle mène contre le groupe terroriste. Les lignes téléphoniques sont coupées dans de nombreuses régions et les accès restreints.